Passée sous pavillon saoudien, la Berrichonne de Châteauroux s’est donné les moyens de remonter immédiatement en Ligue 2. La Berri s’avance en National en tant que grande favorite, malgré un début de saison mitigé.
Avec ses nouveaux propriétaires, la Berrichonne de Châteauroux est clairement entrée dans une autre dimension. En mars 2021, le club passe officiellement sous giron saoudien, racheté par le prince Abdallah ben Moussaed. Son groupe United World est déjà détenteur de Sheffield United en Premier League et de Beerschot en première division belge. Si le choix a été fait de garder le tandem Michel Denisot et Patrick Trotignon à la tête du club, les moyens de la Berri ont été réhaussés à la hauteur de ses nouvelles ambitions.
Un budget à la hausse, des recrues clinquantes
Avec un budget oscillant entre 7 et 10 millions d’euros, les intentions des nouveaux investisseurs ne sont pas de rester au troisième échelon national. Remonter immédiatement et entamer la deuxième phase du projet, voilà le plan saoudien. Mais il faut d’abord assurer sa montée, et donc dans un club qui renouvèle son effectif, cela passe d’abord par un mercato réussie. Avec une quinzaine d’arrivée pour autant de départs, il y a eu du mouvement du côté du Berry. Michel Denisot juge ce premier recrutement « excellent », avec « des joueurs offensifs de grande qualité, inespérés pour Châteauroux ». Des pointures sont arrivées, parmi lesquelles l’expérimenté Nolan Roux, le meilleur buteur de Laval la saison passée Thomas Robinet et l’habitué à la Ligue 2 Kévin Fortuné, venu de l’AJ Auxerre.
Les résultats se font attendre
Les ambitions sont là, les moyens sont là, les recrues aussi. Mais toujours pas les résultats. Après sept journées, les Castelroussins pointent à la sixième place du classement. L’entraîneur actuel Marco Simone est arrivé au club en tout fin de saison dernière, et n’a pas eu le temps d’empêcher la relégation de la Berrichonne, dernière de Ligue 2. Avec un effectif renouvelé et du temps à l’intersaison pour mettre ses idées en place, le coach italien est désormais jugé plus sévèrement sur sa capacité à mettre en place son jeu tourné vers l’offensive. Avec deux prochains matchs contre ses rivaux directs Sedan (4e) et Laval (5e), la Berrichonne passera de véritables tests. Des rencontres qui ne manqueront pas d’être suivies d’un œil attentif depuis l’Arabie Saoudite.