Le quadruple champion du monde Alain Prost a décidé de quitter l’écurie française. Un nouveau départ au sein du groupe Alpine, qui perd cette fois-ci bien plus qu’un président non-executif.
C’est le grand ménage chez Alpine F1. A l’aube d’une saison 2022 inédite avec une toute nouvelle réglementation, l’écurie française, appartenant au groupe Renault, perd son ambassadeur. Un départ qui survient quelques jours après celui de Marcin Budkowski, ancien directeur exécutif.
Un départ pas forcément voulu
Alors que la nouvelle circulait depuis plusieurs heures sur les réseaux sociaux, Alain Prost ne s’était pas exprimé à ce sujet. Ce n’est que lundi, dans la soirée, qu’il a accepté de revenir sur ce départ. Une explication sans langue de bois, qui témoigne d’une année 2021 mouvementée et pas forcément bien vécue. En effet, le quadruple champion du monde a témoigné d’une ambiance qui s’était dégradée et des intentions devenues bien différentes depuis l’arrivée du nouveau président d’Alpine F1, Laurent Rossi, au début de l’année 2021. Le rôle et les missions que Prost avait en tant qu’ambassadeur et président non exécutif s’étaient atténués tout au long de l’année, jusqu’au moment où il n’était même plus consulté et apprenait les décisions de l’équipe au dernier moment. Un mal-être a donc pris le pas sur sa motivation, et pour Alain Prost, le principal responsable de cette situation est le nouveau directeur de l’écurie, comme il l’a expliqué dans L’Equipe ce mardi 18 janvier : « La volonté de Laurent Rossi, c’est d’être seul, de ne pas être pollué par qui que ce soit. […] Il veut toute la lumière. » Une situation devenue trop difficile à vivre qui a poussé Alain Prost à partir.
La fin d’une aventure, le début d’une nouvelle ère
Le départ de Prost marque clairement la fin d’une histoire. Le quadruple champion du monde était arrivé en 2015, lorsque Renault venait de revenir en Formule 1. Ambassadeur depuis toujours, il était le visage emblématique de Renault puis Alpine dans le paddock. Son statut de champion du monde permettait à l’écurie française de bénéficier d’une certaine reconnaissance et d’un statut particulier. Son départ met fin à une belle aventure, et marque surtout le début d’une toute nouvelle ère. Les usines en Essonne et au Royaume-Uni ont vu arriver de nouvelles têtes. La direction de l’équipe devrait être reprise par l’ancien boss d’Aston Martin, Otmar Szafnauer. L’écurie devrait également se doter d’un nouveau sponsor : la société de traitement de l’eau qui colore les F1 en rose, BWT. Tous ces changements arrivent au moment où la Formule 1 connait une révolution dans sa règlementation. A voir si cela va permettre à Alpine de faire mieux que 5ème au championnat constructeur. Rendez-vous en février pour les premiers essais, mais surtout le 20 mars prochain pour le premier Grand Prix de la saison à Bahreïn.
Jules Mermier