Nouveau président de la Fédération Française de Badminton, Franck Laurent se confie sur les sujets et axes forts qu’il entend développer durant les quatre prochaines années.
Vous venez d’être élu à la tête de la Fédération Française de Badminton. Quel bilan tirez-vous de la campagne menée depuis plusieurs mois ?
Nous avons fait une belle campagne, lors de laquelle nous avons rencontré énormément de monde. Nous avons pu échanger avec les clubs, les Ligues, les comités départementaux… cela nous a permis d’affiner notre programme et ce que nous allions pouvoir mettre en œuvre sur les quatre prochaines années. Nous avions des idées que nous avons pu confronter au réel, c’était donc une campagne très positive qui nous permet d’aborder de façon positive les quatre années qui s’ouvrent.
Justement, pour ces quatre années, quels sont les axes forts que vous souhaitez développer pour le badminton français ?
Il y a deux sujets très forts. Le premier, c’est la réconciliation du badminton français. Nous avons vécu une olympiade très difficile dans les relations entre la fédération et les organes déconcentrés. Il faut que la famille du badminton arrive à se reparler et à soigner les blessures. Nous avons donc ouvert la porte à tout le monde pour parvenir à discuter et à échanger à nouveau. Cela va prendre du temps, forcément. On va mettre en place un conseil des territoires pour qu’il puisse y avoir des espaces de discussions.
Le deuxième grand axe, c’est la structuration. Je pense principalement à la structuration de nos clubs, ce qui est nécessaire pour le développement de nos clubs. Dans le cadre de cette structuration, si nous voulons continuer à nous développer, il faut aussi que l’on dispose de nos propres équipements. Cela va être un sujet moteur sur les quatre années à venir, un sujet sur lequel nous allons beaucoup échanger avec les clubs, les collectivités et les partenaires.
Les Jeux de Paris 2024, « très encourageants pour la suite »
La Fédération Française de Badminton va prochainement atteindre les 250 000 licenciés, un niveau historiques. Quelles sont les pistes pour surfer sur cette dynamique ?
Il y a évidemment plusieurs axes de développement possibles. Je pense en particulier au para-badminton, qui demeure une pratique sous-développée. Il s’agit donc d’un des axes de développement, tout comme le développement de la pratique auprès du public senior. Nous sommes également le premier sport scolaire, mais nous ne captons pas assez de jeunes dans les écoles qui ont ensuite le réflexe de se licencier dans les clubs. Il y a donc de nombreuses pistes de développement possibles pour continuer à permettre au badminton français de grandir en termes de nombre de pratiquants et de licenciés.
L’un des sujets forts va être également le haut niveau. Quel bilan tirez-vous des Jeux Olympiques de Paris 2024 ?
En para-badminton, le bilan est très bon, puisque nous avons décroché trois médailles, on fait mieux qu’à Tokyo. Chez les valides, il faut souligner que c’était la première fois que nous avions des qualifiés dans les cinq tableaux, ce qui est très positif. Bien sûr, on aurait aimé avoir un petit tour de plus, en simple ou en mixte, pour afficher un meilleur bilan. Mais on note que c’est très encourageant pour la suite.
Concernant la suite, comment accompagner les athlètes pour permettre d’aborder l’échéance de Los Angeles dans les meilleures conditions ?
Depuis le mois de septembre, la Fédération Française de Badminton a embauché à plein temps Fernando Rivas, en charge du projet seniors. Cela va permettre de proposer un meilleur accompagnement jusqu’en 2028. On va travailler très prochainement pour voir comment avancer exactement jusqu’en 2028, ce qu’on peut mettre en place pour permettre à nos joueurs et joueuses de continuer à progresser et à évoluer dans les meilleures conditions.