François Fourreau : « Un devoir de représentation sportive »

Le CDOS 70 assure la représentation du mouvement sportif de la Haute-Saône et l’aide dans son développement, notamment grâce à des formations et à travers le sport santé. Rencontre avec son président François Fourreau.

 

Quelle est la situation du sport dans le département de la Haute-Saône ?

Le département compte 54 623 licenciés, ce qui représente 23,3 % de sa population. Nous sommes dans la moyenne nationale. 44 comités départementaux assurent la coordination des 653 clubs. Le CDOS Haute-Saône a pour but de coordonner et de défendre le mouvement sportif. Nous avons un rôle d’information et de conseil, encore plus avec la nouvelle gouvernance du sport qui arrive et la réorganisation qu’elle entraîne. L’une des particularités du CDOS 70 est qu’il n’y a pas de salarié. Son budget est relativement faible : 17 000 €.

Comment le CDOS 70 agit pour aider le développement des clubs ?

Nous travaillons avec le Centre de ressources et d’information des bénévoles (CRIB) et avec la Ligue de l’enseignement pour proposer des formations qui répondent aux besoins spécifiques des clubs. En 2018, le CDOS a mené deux formations : une pour aider les clubs à dégager des ressources propres et une autre sur la radicalisation dans le sport, en lien avec la Préfecture.

Sur quels autres thèmes les accompagnez-vous ?

Le CDOS 70 est impliqué dans la problématique du sport santé. Nous sensibilisons les clubs et les comités à ces nouvelles pratiques et les incitons à modifier leur comportement. Nous faisons aussi passer l’information auprès des médecins. Nous avons réalisé des flyers que nous avons distribués dans des mairies et dans des centres information jeunesse, entre autres, afin de sensibiliser des personnes non-licenciées et de les encourager à passer à l’acte. Le CDOS a aussi mené des actions contre les addictions avec l’Agence régionale de la santé.

Comment travaillez-vous avec les institutions pour défendre les clubs ?

Le CDOS a un devoir de représentation sportive auprès des instances, de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations et de la Préfecture. Nous sommes aussi en relation avec le Comité régional pour l’aide à l’emploi et l’attribution des subventions dans sa politique sportive. L’année dernière, le CROS a effectué 80 représentations. Nous sommes présents dans le Comité de pilotage pour le Service national universel, pour lequel la Haute-Saône est un département pilote. Avec le ministère de l’Éducation nationale et la Préfecture, nous allons participer aux ébauches du programme et voir comment la pratique sportive peut être prise en compte dans ce dispositif.

Quel est le rôle du CDOS envers les communes ?

Le CROS organise le challenge de la « commune la plus sportive » pour leur remettre un label « villes sportives ». Le CDOS reçoit les dossiers des communes de moins de 3 000 habitants et de moins de 9 000 habitants, puis envoie une délégation sur place pour voir les efforts effectués pour la politique sportive.

Le CDOS 70 est-il impliqué dans la préparation des Jeux olympiques à Paris en 2024 ?

Nous sensibilisons les lycéens et les collégiens aux Jeux olympiques et à Paris 2024 grâce aux dispositifs « classes olympiques » et la « semaine olympique », mis en place par le CNOSF et en lien avec l’UNSS. Le CDOS travaille aussi avec le Conseil départemental pour associer les structures locales. Nous avons fait des propositions pour accueillir des sélections de lutte dans nos clubs.

Propos recueillis par Leslie Mucret
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