S’il souhaite continuer à s’appuyer sur les forces défensives actuelles de l’équipe de France, le successeur de Vincent Collet estime que les Bleus doivent développer leur jeu vers l’avant pour viser plus haut.
Avez-vous déjà une idée de l’identité de jeu que vous voulez développer ?
Oui. Tout d’abord, il est sûr qu’on doit continuer de s’appuyer sur notre force défensive, ainsi que sur nos qualités physiques et athlétiques. Il faut continuer à imposer tout ça aux autres nations, en nous perfectionnant encore plus dans ces domaines. Mais pour aller très loin dans les compétitions, je rêve d’un basket total, c’est-à-dire un basket où on défend très dur, mais où on peut aussi marquer beaucoup de points. Si on regarde les équipes qui gagnent les compétitions, elles font partie des 2 ou 3 meilleures défenses, mais elles finissent souvent au-dessus des 90 ou 95 points par match. Ce ne sont pas toujours les meilleures attaques, mais ce sont des équipes qui marquent beaucoup aussi. Donc c’est quelque chose qu’on va essayer de proposer, mais qui dépendra aussi des joueurs qui seront sélectionnés, car on doit aussi adapter notre jeu en fonction des joueurs que l’on a.
Vous avez déjà coaché Zaccharie Risacher et Victor Wembanyama. À quel point est-ce important dans la transition qui va arriver en équipe de France ?
C’est une chance de les avoir côtoyés, je les connais personnellement très bien, et depuis longtemps. Cette nouvelle génération sera excellente si elle est bien encadrée par la précédente, qui ira je l’espère jusqu’à Los Angeles 2028. J’ai aussi eu l’occasion de connaître d’autres joueurs, donc on se connaît assez humainement pour avoir des résultats. Mais la mayonnaise doit prendre, il va falloir faire des matchs, des compétitions pour cultiver un style de jeu, et pour ça on sera plus avancés quand on aura un ballon sur un terrain.
Ressentez-vous de la pression avec les prochaines échéances qui arrivent (Euro 2025, Coupe du Monde), une génération exceptionnelle en termes de talent à disposition et l’or qui fuit l’équipe de France depuis 2013 ?
Quand on fait ce métier, même au niveau amateur, il y a toujours une forme de pression qui arrive quand une compétition se profile. C’est aussi pour ça qu’on entraîne, parce qu’on aime ça. Je ne dirais pas non plus qu’on en a besoin, mais pour avancer, il faut la sentir un petit peu. C’est de la pression positive, car on a de l’envie, on connaît les joueurs de qualité qu’on a aujourd’hui en France, et forcément, on souhaite obtenir le meilleur résultat possible. Mais il n’y a rien d’anormal pour moi, c’est la même pression que celle que je peux déjà avoir avec Bourg-en-Bresse.