Frédéric Jay et Denis Marcon, les Globe-Trotteurs de la lutte française

Crédit photo : France Lutte

C’est dans le petit village de Cruas (Ardèche) de seulement 1000 habitants que naît la grande amitié qui unit depuis toujours Frédéric Jay et Denis Marcon. Tous deux passionnés de lutte, ils voyagent aujourd’hui aux quatre coins du monde pour soutenir l’équipe de France de lutte.

C’est dans ce village que cette grande amité a vu le jour. « Denis me connaît depuis ma naissance », souligne Frédéric. Avec treize ans d’écart, Frédéric et Denis partagent la même passion dès leur plus jeune âge. « On aimait ça, et on avait un bon entraîneur. De plus, on avait la chance d’être entraînés deux fois par semaine par Daniel Robin (Double vice-champion olympique de lutte gréco-romaine et libre). »

Jusqu’au bout du monde

Le 10 septembre 2022, à l’aéroport de Marseille, sacs à dos sur les épaules et t-shirts « France Lutte » fièrement portés, Frédéric et Denis embarquent pour Belgrade en Serbie, direction les championnats du Monde de lutte. Leur aventure ne s’arrête pas là. Zagreb (Croatie), Bucarest (Roumanie), Bakou (Azerbaïdjan), et bientôt Tirana en Albanie pour les prochains championnats du Monde en octobre, figurent également sur leur itinéraire.

« On y a pris goût et on ne s’arrête plus » lance fièrement Frédéric Jay. « On y va pour soutenir l’équipe de France de France et aussi parce que l’ambiance est géniale. Le staff et les entraîneurs français sont super sympas, on a donc continué à les suivre ». Leur détermination est insatiable. « Nous, on est un peu des filous, pendant les championnats », raconte Denis en riant. « On essaye de se faufiler dans la salle d’échauffement pour voir les athlètes et prendre des photos avec eux, même si c’est interdit. Une fois, cerise sur le gâteau, on a réussi à prendre une photo avec la légende cubaine Mijaín López, quadruple champion olympique de lutte. »

Une passion dévorante

Les voyages de Frédéric et Denis sont financés par leur passion et leur amour pour la lutte. « Je prends sur mes congés et parfois dans l’avion, je fais des heures supplémentaires pour récupérer celle que je loupe, pour pouvoir partir suivre l’équipe de France de lutte », explique Frédéric. Denis, lui, est à la retraite et en profite pleinement. Les deux amis ont été profondément touchés lors de la qualification de l’athlète Mamadassa Sylla pour les Jeux Olympiques lorsqu’ils ont été invités à l’hôtel par Jean-Luc Beck, membre du bureau de la F.F.L.D.A (Fédération Française de Lutte et Disciplines Associées). « Il nous a présenté au staff et il a dit : Je vous présente deux supporters qui font partie de la famille de la lutte. » Lionel Lacaze (président de la F.F.L.D.A) a applaudi et dit : « Ça, c’est vrai, ce sont deux supporters qui nous portent chance, ce sont nos mascottes ! ».

Rendez-vous aux Jeux de Paris

Pour Frédéric et Denis, chaque déplacement est synonyme de médailles pour l’équipe de France. « À chaque fois que l’on se déplace, il y a une médaille. Malheureusement, on n’a pas pu venir à Istanbul en Turquie pour le TQO (tournoi de qualification Olympique) et aucun français n’a fait de médaille », affirme Frédéric. Les deux mascottes seront évidemment présentes aux Jeux de Paris pour encourager les lutteurs français, tout en rêvant de voir Mijaín López décrocher son cinquième titre olympique et marquer l’histoire. En espérant que la présence de Frédéric et Denis portent chance aux lutteur(se)s qualifiés lors de ces JO de Paris. Cette passion qui les mène bien au-delà des frontières de leur petit village ardéchois, et font d’eux des figures incontournables dans la grande famille de la lutte française.

Par Aurore Quintin

Découvrez GRATUITEMENT notre dossier spécial sur la Fédération Française de Lutte en cliquant ICI

Quitter la version mobile