Le CFA-Sport Occitanie a été lancé le vendredi 21 septembre. Issu de la fusion entre le CFA sport de Toulouse et le CFA sport Méditerranée de l’ex Languedoc-Roussillon, l’établissement propose une cinquantaine formations dans les métiers du sport et de l’animation aux jeunes de sa Région. Frédéric Monin, son directeur, nous en parle.
Frédéric Monin, pouvez-vous nous rappeler les spécificités d’un CFA sport ?
Leur but est de développer l’apprentissage dans l’animation et le sport pour former les futurs encadrants et moniteurs dans une vingtaine de disciplines. Notre rôle s’étend dans l’ensemble de la Région.
Le CFA sport Méditerranée et le CFA sport de Toulouse ont officiellement fusionné la semaine dernière pour devenir le CFA-Sport Occitanie. Qu’est-ce que cela change pour les apprentis ?
La réforme statutaire est passée vendredi dernier, mais la gestion commune des formations sera effective en janvier 2019. Les deux CFA sport sont réunis sous un seul pilotage régional. Les jeunes ou les employeurs auront les mêmes informations, un seul interlocuteur. Cela fonctionne sur le principe du guichet unique. Il faut bien comprendre qu’il s’agit d’un CFA hors les murs. Il existe 13 sites de formations sur le territoire avec une cinquantaine de formations conventionnées où le jeune peut se former. Nous, nous gérons les contrats et nous coordonnons les formations. Le but n’est pas de centraliser, la formation est partout sur le territoire.
Cette fusion vous permettra-t-elle d’augmenter les effectifs d’apprentis ?
On s’inscrit dans la dynamique du plan apprentissage de la Région Occitanie. En trois ans, nous avons doublé l’effectif sur l’ancien site du Languedoc-Roussillon. Nous sommes passés de 110 à 230 apprentis en 2018. Après la fusion, nous sommes devenus le troisième plus important CFA sport de France sur 19. Nous allons continuer de développer l’apprentissage et nous espérons une croissance de 10 % par an.
Le CFA-Sport Occitanie propose-t-il des formations spécifiques ?
Nous sommes le seul CFA-Sport à proposer des formations d’apprentissage de sport en « pleine nature environnement spécialisé » comme le kitesurf, la plongée sous-marine, l’escalade, etc. La danse aussi fait partie de nos particularités. Nous sommes les seuls à nous appuyer sur les Centres de ressources, d’expertise et de performance sportive (Creps) de Montpellier et Toulouse pour la formation vol libre.
La fusion augmente-t-elle les moyens alloués au CFA ?
L’idée n’est pas d’augmenter les moyens, mais de mieux les utiliser pour que ça ne coûte pas plus cher à la communauté. Nous devons garantir les mêmes traitements sur tout le territoire. La Région apporte une aide financière et matériel aux apprentis, et gère le financement aux employeurs et du CFA.
Quelles sont les relations entre le Comité Régional Olympique et Sportif Occitanie et le CFA ?
Le CROS soutient l’apprentissage par la communication dans les associations du secteur sportif. Il informe sur la possibilité de faire entrer des apprentis dans leur club afin de former leurs encadrants. 70 % de nos employeurs sont des associations sportives affiliées au CROS.
La Région vous a-t-elle associée à la démarche Occitanie ambition 2024 ?
Nous n’avons pas de lien direct avec les sportifs de haut-niveau. Notre rôle est de former les encadrants de la base populaire. Si on la néglige, on aura du mal à créer des champions. Nous formons ceux qui seront en lien direct avec eux. Si on veut que le sport de haut niveau, il faut un encadrement de qualité à la base de la pyramide.
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