La Ligue Provence-Alpes-Côte d’Azur de triathlon organise un circuit D3 afin de créer une animation pour les clubs, des stages de détection de jeunes et mène bien d’autres actions. Gérard Oreggia, le président, fait le point.
Quelle est la vocation de Ligue Provence-Alpes-Côte d’Azur de triathlon ?
La Ligue a pour but de développer l’attractivité du triathlon. Nous déclinons à la sauce provençale les actions de la Fédération française de triathlon prévues sur une olympiade. En 2018, nous avons réussi la fusion de la Ligue Provence-Alpes et de la Ligue Côte d’Azur, imposée par la loi NOTRe. En 2019, nous allons continuer de bâtir l’avenir de notre fédération. Je suis entouré par 17 personnes au conseil d’administration et de cinq employés qui mènent le travail de fond pour que les projets prennent corps.
Combien comptez-vous de licenciés ?
La Ligue suit 98 clubs qui regroupent 4 900 licenciés. Chaque année, 25 % des personnes ne reprennent pas leur licence. Malgré cela, les effectifs progressent de 10 % sur la même période. On perd des sportifs dans la catégorie junior, puis on les retrouve à 35 ans et dans les catégories vétérans. Le triathlon ne fait pas vivre, la majorité du temps les gens s’y mettent lorsqu’ils ont déjà bien avancé dans leur projet de vie.
Quelles épreuves organisez-vous pour les clubs ?
La Ligue a initié un circuit D3 qui comprend trois épreuves de triathlon et une de duathlon. Au terme de ces épreuves, un classement est effectué et les meilleurs clubs montent en D2, un circuit qui dépend d’une organisation nationale. Cette année, l’épreuve de duathlon aura lieu à Brignoles le 10 mars et celles de triathlon à Vitrolles le 28 avril, à Saint-Raphaël le 12 mai et à Digne-les-Bains le 2 juin. Nous avons la chance d’avoir des organisateurs volontaires. Nous avons cinq candidatures pour trois étapes de triathlon, alors il a fallu choisir. Ce circuit D3 offre une visibilité à la Ligue et nos partenaires. Il y a des équipes qui participent avec la volonté de monter et certaines qui gardent l’esprit animation. Nous songeons à créer un circuit D4 pour conserver le côté convivial. On verra ce projet lors de la prochaine olympiade. Par ailleurs, ce circuit D3 rend nos clubs plus compétitifs afin de les préparer pour la D2. La Ligue a un très bon niveau : trois de nos équipes évoluent en D1 et une équipe en D2.
Quelles actions sont mises en place pour les jeunes qui voudraient se mettre au triathlon ?
Ce sont les clubs qui sont en charge du développement des jeunes, le mérite leur revient. La Ligue met à leur disposition les outils pour les aider. Nous organisons des stages de détection. Pour que le triathlon ait un espace médiatique, il faut une médaille aux Jeux olympiques. Les JO de 2028 se préparent dès maintenant. Nous organisons aussi des regroupements sur une journée avec les entraîneurs de clubs afin mettre en place avec eux une stratégie pour amener les jeunes au haut niveau et surtout qu’ils restent chez nous. Il y a neuf écoles de triathlon dans la région que nous voulons aider à garder ces enfants, qu’ils ne soient pas déracinés. Les écoles permettent aux jeunes de s’amuser aussi. Nous organisons un challenge jeunes où l’on récompense la performance et la participation.
Par quels moyens la Ligue aide-t-elle le développement des clubs ?
Nous proposons plusieurs formations. Lors de la formation d’initiateur fédéral BF5, la Ligue met à disposition des animateurs une malette pédagogique pour qu’ils puissent ensuite enseigner dans leur club. La FFtri nous a donné délégation pour faire passer le diplôme BPJEPS qui donne accès aux métiers d’animateurs. Nous organisons aussi des formations pour les arbitres délégués régionaux car nous avons besoin de 140 arbitres pour encadrer 80 épreuves à l’année. Nous nous déplaçons au plus près des clubs pour qu’ils n’aient pas de longs trajets à faire. Nous essayons de balayer toutes les formations sportives pour que les clubs soient les plus efficients possible en étant à l’écoute de toutes les demandes. Le sport santé est un des axes forts de la FFtri. Si elle nous donne délégation, nous serons porteurs des formations pour habiliter des membres des clubs à recevoir des personnes en reprise sportive ou en surpoids, par exemple. Par ailleurs, depuis la fusion, la Ligue s’organise avec cinq comités départementaux pour la gestion du matériel qu’elle a acquis. C’est inconcevable de tout stocker à Marseille alors nous redistribuons. Nous ne sommes pas une ligue qui capitalise, la richesse gérée par les clubs est réinvestie pour les rendre accessibles.
Vous allez signer un partenariat avec la Fédération tunisienne de triathlon. En quoi consiste-t-il ?
La Ligue Provence-Alpes-Côte d’Azur de triathlon devrait signer une convention de partenariat le 1er mai, sous couvert de la FFTri, afin d’accueillir sur notre territoire des jeunes pour les stages et des cadres dans nos formations. La Tunisie fait partie du bassin méditerranéen comme nous, alors pourquoi ne pas aider un pays ami ? Certains de nos jeunes pourraient avoir accès à la Coupe d’Afrique et nous pourrions envoyer des cadres là-bas. La Fédération tunisienne de triathlon veut se structurer en s’appuyant le modèle français, nous pouvons les accompagner avec notre expérience.