Gilbert Carrez : « Un hiver d’exception »

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Président de la Ligue de Ski Bourgogne Franche-Comté, Gilbert Carrez revient sur cette remarquable saison 2021-2022 pour la région, ses clubs et ses athlètes.

Un mot pour résumer cette saison de ski en Bourgogne Franche-Comté ?

Exceptionnel. C’était vraiment un hiver d’exception. D’une part, avec un très bon enneigement en termes de qualité, ainsi qu’avec d’excellentes conditions météo. D’autre part, par les résultats sportifs, en particulier des athlètes du massif jurassien. Ils ont été nombreux à briller aux Jeux Olympiques, à l’image de Quentin Fillon Maillet. Mais ils ont aussi fait de grandes choses durant tout l’hiver. Nous avons également accueilli de très beaux événements, avec la Transjurassienne, de retour après deux ans d’annulation, et pour terminer ces championnats de France de ski nordique aux Tuffes, dans le Jura.

Justement, ces championnats étaient-ils aussi l’occasion d’honorer les sportifs locaux ?

Tout à fait. Le site des Tuffes accueille généralement les championnats de France lors des années olympiques. En effet, c’est le seul site en France où l’on peut tenir toutes les disciplines du ski nordique sur un même site : ski de fond, biathlon, saut à ski et combiné nordique. Cela permet alors d’honorer tous les athlètes du nordique français, et de saluer les Franc-Comtois. C’est un superbe bouquet final, au cours duquel on a pu honorer nos athlètes lors d’une belle cérémonie avec la Région et le CROS Bourgogne Franche-Comté.

L’exemple de la Transjurassienne en est le symbole : l’événementiel sportif a repris vie cet hiver dans votre région ?

Oui, cette année, on a pu organiser tous les événements qui étaient prévus. C’est vrai que le cas de la Transjurassienne est parlant, puisqu’elle avait dû être annulée deux années de suite en raison de la situation sanitaire. Cette année, c’est reparti, et dans d’excellentes conditions. Même s’il y avait un peu moins de monde qu’avant le Covid. Pour une reprise, cela reste très intéressant et significatif. Dans le massif jurassien, tous les championnats départementaux et régionaux ont pu avoir lieu, ainsi que les Coupes de France du calendrier.

Un point sur vos clubs : comment se remettent-ils du confinement et de la pandémie ?

Comme partout, il y a eu une baisse de l’activité, même si nous concernant cela n’était pas catastrophique. Nos clubs font mieux que survivre, puisqu’ils ont très bien pu reprendre leur dynamique, portée par leur volonté et l’aide des bénévoles. Il faut dire que dans le Jura, en « zone nordique », on a été moins touchés par les restrictions sanitaires. En termes de pratique, nous avons pu faire de très bons hivers ces deux dernières années. A l’inverse, en Bourgogne, où l’on retrouve plutôt du ski de loisir, il y a eu une perte de près de 70% des licences. Là, c’est dramatique.

Attendez-vous un effet « Jeux Olympiques », un engouement en termes de prise de licences ?

Je ne dirais pas vraiment cela non. Contrairement à d’autres disciplines, comme le football après une Coupe du Monde par exemple, nous ce n’est pas trop le cas en ski nordique, le sport le plus ancré dans notre région. C’est vrai qu’il y a un certain attrait, en particulier concernant le biathlon, mais ce n’est pas du tout majoritaire. Les coûts peuvent tempérer des envies, alors un effet JO n’engendre pas une ruée.

Au sujet de la saison prochaine, quels sont les grands événements qui vous attendent et les principaux axes de développement ?

En termes d’événements, la Transjurassienne sera toujours un grand moment de l’hiver, bien entendu, en tant qu’épreuve historique. Si cela se confirme, on accueillera une Coupe du Monde de combiné nordique, et une Coupe du Monde de ski de fond. Peut-être que cela pourrait se passer la même semaine, avec le combiné à Chauneuve et le fond à Prémanon. Ce n’est pas encore acté, mais ce sont les grandes échéances qui nous attendent.

Une dernière conclusion pour cette interview ?

Oui, j’aimerais saluer nos clubs. Si on parvient à organiser des grands événements nationaux et internationaux, c’est grâce à eux et à leur réseau de bénévoles. Ce sont des clubs dynamiques, très motivés, qui font de grands efforts auprès des jeunes. On est très satisfait de pouvoir rivaliser avec les grands massifs alpins en termes de résultats. Alors j’aimerais tirer mon chapeau aux clubs et aux bénévoles de notre territoire.

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