Gilles Sezionale : « Pérenniser le Giant Open »

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Gilles Sezionale, président de la Fédération Française de Natation, revient sur l’importance du Giant Open ainsi que la volonté de pérenniser cet événement.

Que représente l’organisation du Giant Open pour la FFN ?

Cela représente la possibilité de mettre tous nos nageurs en confrontation sur le sol français. C’est très important, à l’aube des Jeux olympiques, de pouvoir mettre en place une compétition où toute l’équipe de France sera présente et de pouvoir la confronter à des nageurs de haut niveau.

200 meilleurs nageurs français et mondiaux seront dans le bassin du Dôme de Saint-Germain-en-Laye. Peut-on dire que le Giant Open est une première répétition en vue de Paris 2024 ?

Bien sûr. Ce qui nous intéresse autour de cette compétition, c’est de la pérenniser après les Jeux au centre aquatique qui fait partie de l’Héritage que laisseront les JO à la France et qui va nous permettre d’organiser des manifestations de haut niveau. C’est en tous cas le souhait de la Fédération Française de Natation, puisque l’on veut perpétuer cette épreuve, qui débouchera sur l’organisation des championnats d’Europe en 2026 à Paris, au Centre Aquatique Olympique, qui va offrir une progression constante à la Fédé et à ses nageurs.

« On ne peut être qu’optimiste quand on voit la progression de l’équipe de France »

Choisir Saint-Germain-en-Laye pour la mise en place de cette compétition était-il un choix logique à vos yeux ?

Tout à fait. La piscine Héritage n’est pas terminée, on ne pouvait pas encore le faire là-bas. Comme je le disais, notre ambition est de prolonger cette épreuve en région parisienne. Le maire de Saint-Germain-en-Laye, Arnaud Péricard, avec évidemment le soutien de la Région Île-de-France, de Valérie Pécresse et Patrick Karam, ont énormément contribué à ce projet mis en place, qui doit ensuite déboucher sur l’avenir en continuant à perpétuer cette compétition sur Paris, et évidemment dans la piscine des Jeux olympiques.

On est à moins d’un an et demi des JOP de Paris, que pensez-vous des dernières performances des membres de l’équipe de France ?

On ne peut être qu’optimiste quand on voit la progression qui est la nôtre au niveau de l’équipe de France en natation course, on se retrouve dans de bonnes prédispositions, même si rien n’est acquis dans le sport. Disons que nous sommes plutôt optimistes aujourd’hui autour de l’équipe de France. On vient de faire des championnats du monde à Budapest qui ont été très réussis, des championnats d’Europe très réussis aussi. J’étais à Melbourne pour les championnats du monde en petit bassin, avec énormément de réussite, avec un record du monde. Aujourd’hui, on vient de voir Léon Marchand, qui a nagé pour son université, battre trois records universitaires de tous les temps. Je pense qu’effectivement, autour de Léon et de toute l’équipe, des anciens, mais aussi des jeunes qui arrivent, il y a vraiment une très belle génération. Toute l’équipe de France sera présente au Giant Open, à l’exception de Léon qui est obligé de rester aux Etats-Unis par rapport à son université. Malgré son absence, cela offre à l’équipe de France un bon moyen de maintenir cette spirale positive.

« Pérenniser cet événement »

Quels objectifs avez-vous fixé aux équipes de France en vue de cette manifestation ?

L’objectif, comme on le dit, c’est aussi de se confronter aux meilleurs nageurs mondiaux. Même si ce n’est qu’une première édition, avec l’idée de mettre en place cette manifestation annuellement pour pouvoir avoir, au fur et à mesure, de plus en plus de nageurs étrangers qui vont venir se confronter et ainsi permettre à cette équipe de France de se jauger. C’est une étape dans la préparation puisque cet été, il y a les championnats du monde au Japon. Ensuite, il y aura encore des champions du monde à Doha et ce seront évidemment les sélections de l’équipe de France pour les championnats nationaux qui déboucheront sur les Jeux de Paris. Ce sont des étapes qui se construisent au fur et à mesure. Les sorties de l’équipe de France dans les grandes compétitions ont été, on peut le dire, couronnées de succès pour le moment.

Vous évoquiez la pérennisation du Giant Open après Paris 2024. Cet événement a aussi pour but de créer un certain engouement et de faire naître une certaine passion autour de la discipline…

Bien sûr. C’est vrai qu’après les Jeux de Londres, où il y a eu énormément de succès, la Fédération n’a pas su rebondir là-dessus et faire en sorte que ça se transforme dans les faits avec un engouement dans les clubs. Aujourd’hui, on a une équipe de France qui est très solide dans la natation course mais aussi dans les autres disciplines. On n’a jamais eu autant de résultats positifs dans les cinq disciplines. Bien évidemment, le but c’est d’arriver ensuite à pérenniser avec un événement majeur organisé. Jusqu’à présent, on n’avait pas l’équipement nécessaire. Aujourd’hui à Saint-Germain-en-Laye, demain dans la piscine des Jeux olympiques, ça va nous permettre d’avoir un rayonnement au travers de l’équipe de France dans le monde.

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