Pour sa troisième édition, le Hopp Open de Provence se déroulera du 16 au 19 septembre sur le Golf International de Pont Royal à Mallemort de Provence (13). Il s’agit de l’un des rares tournois de Golf organisés en France. Un moyen aussi de promouvoir le sport auprès des jeunes. Nous avons rencontré Jean-Yves Ortega, l’un des organisateurs.
Pouvez-vous nous parler de l’événement ?
C’est l’une des rares compétitions professionnelles de golf réservée aux hommes en France. Il en existe assez peu. Elle est organisée par l’European tour de Golf. C’est ouvert à 138 compétiteurs qui viennent d’Europe et du monde entier. Il s’agit d’une compétition de deuxième division de golf : le challenge tour. Ça représente aussi un budget de 350 000 €.
Quel est le programme ?
Avant le tournoi, il y a une sélection de quelques joueurs, qui pourront se qualifier alors qu’ils n’ont pas l’autorisation de participer en temps normal. Il y aura aussi des Pro-AM, c’ est à dire des matchs avec des amateurs et un professionnel. Pendant ces jours-là, nous faisons aussi venir des écoles des alentours pour faire découvrir la discipline. La compétition démarre jeudi avec un premier tour et se termine avec un tour final le dimanche. Il s’agit là de matchs entre les joueurs. Il y aura aussi un village d’animation avec des stands de découverte du golf pour les visiteurs. Des enfants pourront aussi rivaliser avec un professionnel.
Quel est l’enjeu de ce tournoi pour les joueurs ?
D’abord ils gagnent de l’argent. C’est aussi l’occasion pour eux de jouer, avec la crise du covid, beaucoup d’événements ont été annulés, donc ils sont contents de pouvoir reprendre. Ils ont aussi pour ambition de pouvoir monter en première division. Le premier Hopp, qui a eu lieu en 2018, a été remporté par un Français. Il s’agit de Romain Langasque. Aujourd’hui il fait partie des deux Français qui ont été envoyés aux JO de Tokyo.
On peut dire que contrairement à beaucoup de discipline sportive, nous avons bien résisté par rapport à d’autres. J’observe même une baisse des licenciés seulement de 2 % en 2020. On a été l’un des premiers sports à pouvoir reprendre dans des conditions quasi normales. Pendant l’été il y a même eu un phénomène incroyable d’engouement pour le golf puisque beaucoup de sportifs ne pouvaient plus pratiquer leur sport. Aujourd’hui, je note une augmentation de 8 % les licenciés. Depuis cinq/six ans, globalement, ça augmente.
Est-ce que des événements comme le Hopp Open permettent d’attirer un nouveau public ?
Totalement. D’ailleurs, le tournoi est gratuit est ouvert à tous. Nous voulons montrer que le golf est accessible à tous maintenant. Il s’agit d’ailleurs du troisième open donc on a encore besoin de communiquer, mais nous sommes la quatrième discipline individuelle la plus pratiquée en nombre de licenciés en France. Pour exemple, en PACA, il y a 43 000 licenciés. De grands événements nous permettent de promouvoir la discipline auprès des jeunes.
Quels sont vos objectifs ?
Il s’agit seulement de la troisième année, mais à terme, avec des aides et des subventions, on aimerait que le tournoi devienne une compétition de première division. C’est notre ambition. Afin d’afficher le plus haut niveau de compétition.
Capucine Lorain