Grégorie Lartigot : « La FFRandonnée a une carte à jouer »

Depuis désormais près d’un mois, Grégorie Lartigot occupe le poste de directeur général de la FFRandonnée. Passé par les fédérations françaises de natation et de cyclisme, il entend apporter tout son enthousiasme et ses compétences dans cette nouvelle aventure.

 

Qu’est-ce qui vous a poussé à accepter de devenir directeur général de la Fédération Française de Randonnée ?

J’étais à la recherche de ce type de poste, depuis quelque temps, l’idée avait fait son chemin. J’avais besoin d’une structure à taille humaine, d’un projet est et d’une équipe compétente à encadrer. La Fédération Française de la Randonnée pédestre est une belle fédération, atypique. Elle regroupe plusieurs sujets qui me passionnent : le sport, la nature, le tourisme, l’écologie et le développement durable. La fédération a aussi une grosse activité d’édition et de presse, ce sont des éléments qui m’ont également attiré. La rencontre avec les dirigeants de la fédération s’est très bien passée et un très beau projet de développement a été mis sur la table. Il est en adéquation avec mes valeurs et ma vision sur l’évolution du sport.

 

Justement, quels sont les axes forts du projet que vous allez développer ?

C’est un projet qui repose avant tout sur le fait que la fédération est une fédération de clubs, et pas simplement un siège à Paris. Il rappelle aussi que le sport peut apporter beaucoup plus à notre société et cela dans de nombreux domaines comme le bien-être, la santé, la formation, l’emploi, l’éducation, le tourisme, la protection de l’environnement, le développement économique ainsi que la mobilité durable. Il a été construit autour de trois axes pour la fédération et ses composantes : le rayonnement dans l’écosystème des sports de nature, la culture d’un esprit fédéral partagé et le renforcement de leur rôle social. Je dispose d’une feuille de route précise qui a été définie par l’équipe dirigeante. Elle comporte trois orientations principales au service de ce projet : la coordination de l’ensemble des services de la fédération, l’orchestration de tous les moyens humains et financiers, l’accompagnement au changement pour développer la fédération. Cette feuille de route représente énormément d’opportunités et de défis à relever. Je ne ferai jamais tout ça tout seul, et c’est ce que j’ai d’ailleurs dit aux équipes. Il s’agira avant tout d’une performance collective. J’essaierai d’être un facilitateur pour pouvoir accompagner l’ensemble des équipes dont j’ai la charge dans la mise en œuvre de leurs actions.

 

Que peut apporter votre expérience au sein de différentes fédérations à la FFRandonnée ?

Il est vrai que je suis passé par deux fédérations olympiques. À chaque fois, dans ces fédérations, j’ai occupé des postes qui ne concernaient pas que la compétition de haut niveau. Je suis donc très sensible aux sujets sociétaux du sport. Ces passages vont permettre d’apporter mon expérience du système fédéral, qui n’est pas une entreprise traditionnelle. Je connais le fonctionnement interne, entre des élus, des bénévoles, des salariés et des cadres techniques. J’apporte également une connaissance des clubs, j’étais sportif dans des clubs et j’ai également occupé des fonctions d’élus dans ces clubs. Ma connaissance du secteur de l’édition et de la presse est également un point fort qui a participé à mon recrutement.

 

La FFRandonnée a-t-elle une carte à jouer dans cette période post crise sanitaire ?

Comme beaucoup de fédérations, nous avons beaucoup souffert de la crise sanitaire. L’impact était important en matière d’activité, mais aussi sur le plan économique. On s’attend à une baisse des adhésions, comme au sein de beaucoup de fédérations. L’impact a aussi été assez fort important en matière d’organisation du travail. Ceci étant dit, nous sommes l’un des sports qui a sans aucun doute une carte à jouer, c’est vrai. Avec le confinement et la crise sanitaire, les Français ont opéré une sorte de retour aux sources, de retour à la nature. La marche et la randonnée ont ainsi connu un vif succès durant cette période-là, mais aussi après le déconfinement. On le voit et on le vit tous les jours. Ça ne se matérialise pas encore par de la prise de licence, mais la dynamique est bien au rendez-vous. Il faut désormais transformer l’essai, et pour cela, il va falloir s’organiser et innover.

 

Vous êtes désormais directeur général de la fédération, mais pratiquez-vous la randonnée ?

Je marche beaucoup ! Je suis Parisien et avec les problèmes de transports en commun, j’opte plutôt pour la marche, un peu de vélo également. Ce n’est pas de la randonnée en pleine nature, c’est évident, mais c’est un début. Je fais un peu de randonnée de loisir en montagne et en Bretagne, où je pars en vacances régulièrement. Je vais très bientôt prendre ma licence dans le club à côté de chez moi. Je pense qu’il est important que le directeur général montre l’exemple et soit licencié. J’ai également envie d’aller pratiquer et découvrir le fonctionnement d’un club.

Propos recueillis par Olivier Navarranne
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