Handicapé par les blessures pendant de longs mois, Grégory Gaultier a dû se battre pour retrouver son meilleur niveau. Très performant depuis son retour, le « French General » a même repris sa place de numéro un mondial. Entretien avec un champion exceptionnel, dont la carrière professionnelle a démarré il y a près de vingt ans, en 1999…
Grégory Gaultier, comment abordez-vous cette nouvelle saison ?
J’ai repris assez tard ma préparation. L’objectif principal, ce sera d’être prêt en décembre. Je vais attaquer par une tournée aux États-Unis, à San Francisco puis Philadelphie. J’essaye de m’affûter, de reprendre mes marques sur le terrain. J’espère que je serai prêt pour la reprise de la compétition. En tout cas, j’ai fait beaucoup de physique fin juillet et début août pour être en forme dès le mois d’octobre.
Ces semaines de préparation sont-elles essentielles ?
Oui. C’est tous les ans la même chose. Début août, on a deux mois pour se remettre en forme et construire notre saison. Après, dès qu’elle est lancée, nous n’avons plus le temps pour entamer un gros cycle d’entraînement. Entre chaque tournoi, nous n’avons qu’une semaine ou dix jours de récupération, sans parler des voyages qui sont également fatigants. C’est pour cela que la préparation estivale est vraiment importante pour travailler l’endurance, le physique et les fondamentaux.
Une mauvaise préparation peut donc avoir des conséquences sur les performances…
Oui, il faut faire attention. L’année dernière par exemple, ma préparation a été assez courte. Je n’ai eu que cinq semaines, alors qu’il est préférable d’avoir au moins six à huit semaines. Sur les premiers tournois, je n’étais pas très bien. C’est au fil des matchs que je me suis amélioré, que je suis monté en puissance. Cette année, je ne sais pas du tout comment je me sentirai sur le premier tournoi. Je ne m’attends pas à avoir des résultats exceptionnels d’entrée, j’ai besoin d’avoir quelques matchs dans les jambes pour retrouver mes marques et la confiance.
Après plusieurs mois très compliqués, vous êtes revenu à votre meilleur niveau. Comment expliquez-vous ce retour ?
L’orgueil, tout simplement. J’étais vraiment déçu de ma saison précédente, qui a été marquée par beaucoup de blessures. Dès que je revenais sur les tournois, j’étais loin d’être à 100%. Certaines défaites ont été très difficiles à avaler, même si j’ai limité la casse quand on voit toutes les blessures que j’ai eues. Après, c’est clair que c’est toujours chiant (sic) d’aller sur des tournois et de ne pas être en pleine possession de ses moyens. J’étais vraiment triste.
> Découvrez la suite de l’interview sur http://bit.ly/2fTtuyg