La Fédération des industries nautiques représente les métiers de la filière nautique, dont ceux du sport. Maud Dugourd, secrétaire générale de la FIN, en dit plus sur cette implication.
Quelles sont les missions de la Fédération des industries nautiques (FIN) ?
La fédération représente les professionnels du secteur nautique, le sport inclus. La FIN porte la voix de plus de 5000 entreprises, qui emploient près de 45 000 salariés et réalisent plus de 80% du chiffre d’affaires dans des domaines variés comme la construction, l’équipement ou la location de bateaux de plaisance mais aussi les sports de glisse et de pleine nature.
De quelle manière concrète la Fédération s’implique-t-elle dans les sports nautiques ?
La FIN a pour mission de promouvoir la pratique et l’accès au plus grand nombre. Chaque français a un sport nautique qui lui correspond, même en eaux intérieures. Pendant l’été, nous avons mené l’opération « Jetez-vous à l’eau » (voir la présentation > https://youtu.be/RnWtKCPj-Js), une campagne pour inciter les Français à pratiquer sur tous les supports, des dériveurs aux péniches en passant par les kitesurfs. La FIN est aussi propriétaire du Nautic, le salon nautique de Paris (photo), qui se tient chaque année en décembre. Plusieurs bassins y sont installés pour permettre aux 200 000 visiteurs habituels de s’essayer à différents sports comme le paddle ou le surf. En parallèle, nous organisons le Nautic Paddle, une course qui réunit chaque année près de 1 000 participants, professionnels et amateurs, sur la Seine.
La FIN a-t-elle des liens avec les différentes fédérations des sports nautiques ?
Oui, nous travaillons régulièrement avec les fédérations. Certaines d’entre elles sont présentes au Nautic comme la Fédération française de voile ou la Fédération française de ski nautique notamment. Elles peuvent proposer des activités sur les bassins, rencontrer des fournisseurs parmi les 800 stands et créer des échanges avec les visiteurs.
Les événements nautiques organisés par la FIN revêtent-ils une dimension sociale et environnementale ?
Depuis l’année dernière, le Nautic s’est engagé dans une démarche éco-responsable, placée sous le label « Cap Bleu ». Le but est de limiter l’impact du salon grâce à une meilleure gestion du recyclage, des points de collecte mis à disposition des visiteurs, des zones de tri pour les déchets des exposants et l’envoi des moquettes dans une filière de revalorisation. En 2018, nous avions compensé le bilan carbone du Nautic Paddle. En 2019, nous avons élargi notre action en intégrant le bilan des visiteurs qui a été compensé par la plantation de 24 000 palétuviers au Myanmar. Par ailleurs, notre Concours Innovation prend en compte les enjeux de la transition écologique et solidaire.
Avez-vous mesuré l’impact de la pandémie du Covid-19 sur les sports nautiques ?
Nous avons fait le tour des différents secteurs fin août pour savoir comment s’était passé cet été. Il en est ressorti que c’était une bonne saison. Il y a eu une augmentation de l’activité pour les loueurs, les centres nautiques ou encore les clubs, avec une pratique accrue y compris en collectif. Par exemple, en Bretagne les activités en eau douce ont grimpé de 20%. On peut penser que c’est parce que les Français sont restés sur le territoire. Cela ne veut pas dire que le secteur nautique n’est pas impacté. Beaucoup de nos adhérents ont subi des pertes liées au confinement que la bonne saison estivale n’a pas permis de rattraper, des entreprises ont souffert des annulations d’événements sportifs et les centres nautiques avec hébergement ont vu leur fréquentation chuter. Ce bilan positif est donc à nuancer.
Cette crise sanitaire remet-elle en cause certaines actions ?
Le Nautic devait se tenir du 5 au 13 décembre dans un format remodelé pour répondre aux exigences sanitaires. La FIN a malheureusement été contrainte de l’annuler le 24 septembre, à la suite de l’abaissement de la jauge maximale pour les événements à 1000 personnes.