Guillaume Alberti : « Le meilleur bilan français de l’histoire du Sambo »

Avec 12 médailles lors des derniers Mondiaux en Serbie, le Sambo français a obtenu le meilleur bilan de son histoire. Une fierté pour Guillaume Alberti, sélectionneur de l’équipe de France, qui assure que la jeune génération tricolore dispose encore d’une belle marge de progression.

 
Comment s’explique ce bilan mondial exceptionnel pour l’équipe de France de Sambo ?
Il est vrai que c’est le meilleur bilan français de l’histoire du Sambo. Cela s’explique par la décision d’avoir emmené de nombreux athlètes sur ce rendez-vous, qu est finalement l’unique échéance internationale que nous avons eu en Sambo cette année. Forcément, les athlètes se sont bien préparés pour ce rendez-vous qui était donc leur seul grand objectif de la saison. Ce n’était pas simple, les salles étant fermées, la préparation a beaucoup été axée sur le physique, mais avec moins de partenaires d’entraînements que d’habitude.
La plus belle performance est signée par Danyil Zoubko, champion du monde chez les juniors, C’est la première fois que cela arrive pour la France. Nous avons aussi des seniors qui ont confirmé, je pense à Louis Laurent, désormais triple médaille d’argent qui confirme qu’il n’est pas loin d’être le meilleur mondial dans sa catégorie.
 
Ces résultats permettent-ils de créer une émulation au sein des équipes de France ?
Quand on commence à obtenir des médailles et à aller chercher des titres, cela montre aux autres que c’est possible. L’émulation est évidente et elle est même nécessaire. Nous avons montré nos capacités, la réussite d’aujourd’hui vient aussi des médailles que nous avons récolté ces dernières années et qui nous ont permis d’en arriver là.
 

 
Vous parliez de Danyil Zoubko, est-il en mesure de confirmer chez les Seniors à l’avenir ?
Il a déjà fait troisième lors des championnats du monde scolaires chez les Cadets il y a deux ans, il ne sort donc pas de nulle part. L’année dernière, alors qu’il était en position pour faire une médaille, il avait perdu sur une petite bêtise. Nous savions qu’il avait le potentiel et que ça pouvait le faire pour cette année. Sa force, c’est sa maturité sur la gestion tactique des combats.
 
Les jeunes médaillés lors de ces Mondiaux bénéficient-ils d’une importante marge de progression ?
Ces jeunes, que ce soient les Espoirs ou les Juniors, sont sur le circuit international depuis environ deux ans. Ils ont déjà accumulé une certaine expérience. Il fallait toutes les conditions réunies le jour J afin de performer et cela a été le cas. Nous avons un bon groupe qui va continuer à grandir et qui va bénéficier pleinement de la confiance engrangée lors de ces Mondiaux. Nous avons aussi quelques combattants en Cadets qui peuvent nous réserver de belles surprises pour les années à venir.
 
Désormais, quels sont les rendez-vous qui attendent l’équipe de France ?
Pour le moment, nous sommes dans l’incertitude. Nous ne savons pas quelle sera la prochaine échéance internationale. Nous avons les stages qui arrivent en janvier, février et mars 2021 afin d’éventuellement préparer les championnats d’Europe. Il faudra cependant attendre de savoir si la compétition sera maintenue et si l’on pourra s’y rendre. D’ici là, il sera nécessaire de permettre aux athlètes de continuer à se préparer dans les meilleures conditions.

Propos recueillis par Olivier Navarranne
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