En conférence de presse, Guy Forget a fait le bilan de l’édition 2018 de Roland-Garros. Entretien avec le directeur des internationaux de France de tennis, qui considère que l’élimination prématurée des Français n’est pas dramatique.
Guy Forget, quel bilan dressez-vous de la performance des joueuses et des joueurs français ?
Pour les joueurs français, la sanction a été lourde puisqu’ils se sont fait sortir plus ou moins prématurément du tournoi. Pour autant, ce n’est pas dramatique. Lorsqu’on voit Rafa évoluer sur le terrain ou le rendement d’un Roger Federer, on se rend compte qu’on peut encore très bien jouer au tennis, même à son meilleur niveau, à 32, 33, 34 et même 37 ans. Côté filles, on aura très vite l’occasion de retrouver Caroline Garcia et Kristina Mladenovic, qui sont jeunes et qui ont un potentiel remarquable.
Qu’avez-vous pensé de la finale dames ?
Elle a été extraordinaire. L’année dernière, Simona Halep avait mené un set 3-0 et avait perdu contre Ostapenko, un peu contre toutes attentes. Cette année, c’est elle qui est menée un set 2-0, et qui finalement coiffe son adverse sur le poteau dans une finale extraordinaire, aussi bien en termes de dramaturgie qu’en termes de qualité de jeu. On a vu une jeune joueuse américaine que je connaissais un peu, Sloane Stephens, qui m’a bluffé. J’ai regardé le match d’un point de vue tactique et j’ai vu des choses remarquables. On va retrouver cette joueuse dans les années à venir à Roland-Garros.
Y a-t-il des pistes pour résoudre le problème des sièges vides sur le Chatrier ou le Lenglen ?
C’est un problème sur lequel on travaille chaque année. Une des raisons pour lesquelles on a fait deux billetteries différentes pour les demi-finales, c’est pour permettre à ceux qui vivent le premier match de profiter cette rencontre au maximum et laisser la place à d’autres qui sont derrière et attendent le moment de venir eux aussi profiter de ce match à Roland-Garros.
Comment cela devrait-il évoluer dans les prochaines années ?
On allégera à l’avenir les matchs dans l’après-midi, en proposant des sessions de soirée afin que ceux qui travaillent dans la journée puissent venir assister à des matchs le soir et que les autres qui sont là dans l’après-midi profitent au maximum des 5 heures de temps passés sur le court Philippe-Chatrier.