Si la Normandie a obtenu l’organisation des Gymnasiades 2022, elle le doit beaucoup au soutien des collectivités. La Région Normandie et son président Hervé Morin ont notamment joué un rôle clé, avec un objectif précis en tête : promouvoir le territoire normand et mettre en valeur ses qualités.
Qu’est-ce qui a permis à la Normandie d’obtenir l’organisation de ces Gymnasiades ?
C’est d’abord une réelle fierté pour la Normandie d’avoir été choisie pour porter la candidature française. Cette désignation est la concrétisation d’une dynamique collégiale engagée depuis plusieurs années avec les territoires, la direction nationale de l’UNSS et ses services régionaux. L’obtention de l’organisation de cette compétition internationale s’explique, selon moi, par plusieurs raisons. D’abord, une mobilisation collective enclenchée sur le territoire dès le principe entériné d’une candidature de la Normandie à l’organisation des Gymnasiades 2022. Ensuite, la spécificité du projet normand qui réside dans son caractère multi-sites et qui repose sur une collaboration des différents territoires normands. Lors de cet événement, Deauville, Rouen, Le Havre et Caen seront mobilisées pour l’accueil des participants et des encadrants, mais aussi pour l’organisation des nombreuses épreuves et des moments culturels durant plus d’une semaine. Enfin, l’image de la Normandie, région ouverte sur le monde de par son histoire et qui a démontré à plusieurs reprises sa capacité à accueillir de grands événements internationaux.
« Mettre en lumière les potentialités de la Normandie »
Que représente cet événement à vos yeux ? Quel impact attendez-vous ?
Avec, au programme, près de 5 000 jeunes athlètes, 1 000 bénévoles, 50 pays participants sur 10 jours, la Normandie accueillera le plus grand événement scolaire, sportif et culturel mondial du 14 au 22 mai 2022. Les jeunes participants venus du monde entier vont pouvoir découvrir tout ce qui fait la richesse du territoire normand. Je pense en particulier au Mont Saint-Michel et à sa baie, aux Falaises d’Étretat et aux Plages du Débarquement, qui sont des lieux majeurs de notre patrimoine. Cette compétition sera ainsi l’occasion de faire rayonner la Normandie et de promouvoir ses atouts auprès des délégations sportives comme du grand public.
Est-ce une préparation en vue de Paris 2024 pour la Normandie ?
Une préparation non, mais l’occasion, à deux ans des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, d’accueillir « des Jeux avant les Jeux » et de mettre en lumière les potentialités de la Normandie : qualité de ses équipements et sites sportifs, modernisation de ses installations, ou encore, densité de son tissu d’hébergement… Dès 2017, la Région a coordonné une démarche collaborative avec l’ensemble des collectivités normandes (départements, métropoles, EPCI) en vue d’élaborer une candidature commune mettant en avant les atouts de la Normandie. Un inventaire des équipements sportifs structurants du territoire a été réalisé d’octobre 2017 à mars 2018. Près de 200 installations sportives ont ainsi été visitées pendant cette période. Au total, 83 équipements sportifs susceptibles d’accueillir des équipes de haut niveau ont été retenus. L’organisation des Gymnasiades, une compétition d’envergure internationale, sera donc l’occasion de montrer que le territoire dispose de toutes les conditions sportives, logistiques, humaines et environnementales pour accueillir des événements et des délégations internationales.
« La Région développe une politique sportive ambitieuse »
Pour vous, quel rôle le sport doit-il jouer sur le territoire normand ?
La Région développe une politique sportive ambitieuse au service de l’attractivité et de l’aménagement du territoire, mais aussi en faveur de l’éducation, de la citoyenneté et de la santé. La politique sportive régionale poursuit deux objectifs principaux : favoriser le développement des pratiques sportives sur tout le territoire, en particulier chez les jeunes dont la Région a la responsabilité, mais aussi valoriser le sport de haut niveau pour faire rayonner le territoire et promouvoir une image dynamique de la Normandie. Avec un budget annuel d’environ 18 millions d’euros, la Région soutient environ 200 événements sportifs, 200 clubs, 70 ligues et plus de 550 athlètes espoirs ou de haut niveau à travers ses dispositifs d’intervention. En ajoutant les aides attribuées dans le cadre d’autres politiques (formation professionnelle, aménagement du territoire, tourisme, éducation, communication, etc.), l’apport global de la Région en faveur du sport normand s’élève à environ 30 millions d’euros par an. En outre, sur la période 2017-2021, la Région finance la construction et la rénovation de 142 équipements sportifs pour un montant total de 72 millions d’euros.