Gymnastique – Julien Gobaux : « Profiter du moment »

Julien Gobaux se rend aux championnats d’Europe pour tenter de décrocher sa place en équipe de France pour les Jeux Olympiques. Le natif de Soissons (Aisne) sera engagé sur le concours général à Bâle en Suisse.

 

Comment avez-vous préparé les championnats d’Europe ?

Comme d’habitude même s’il manquait des références en compétition pour se jauger. La préparation s’effectue à la maison. Ce n’est pas difficile mais on ne peut pas sortir de sa zone de confort. On est tous dans le même cas.

Quels seront vos objectifs à Bâle en Suisse ?

Je participe au concours général. Le résultat des six agrès fera un total de points pour savoir si je figure parmi les deux gymnastes parmi les nations pas qualifiés qui décrocheront leur ticket pour les Jeux Olympiques. Il reste deux places pour un seul gymnaste. Je suis en lice avec Mathias Philippe. On se connaît très bien et il n’y a pas de concurrence entre nous. Je vais faire mon travail, essayer de le faire bien et si jamais il n’y a pas de qualification au bout, je n’aurais pas de regret.

Ce sera vos deuxièmes Jeux Olympiques après Rio, en cas de qualification…

C’est une chance de pouvoir participer aux Jeux. A Rio, je garde le souvenir de l’ambiance générale et tout ce qui gravite autour. On est au centre des attentions. Quand on y est, il faut profiter du moment.

Quelles qualités vous permettent de participer au concours général des compétitions internationales ?

Le concours général est la base de la gym avec les six agrès. Je ne suis pas très fort à un agrès en particulier. Par exemple, je ne pourrais pas être médaillé olympique sur un agrès. Je n’en ai pas non plus où je suis faible. J’ai un niveau medium de partout, homogène. Ce qui me permet de faire de bons totaux s’il n’y a pas d’erreur. Je prends souvent l’exemple du décathlon. Si on enlève une discipline, ce n’est plus la même chose. Depuis tout petit, j’ai travaillé les six agrès.

Comment organisez-vous votre semaine d’entraînement ?

Je m’entraîne du lundi au samedi. Je fais deux entraînements par jour le lundi, mardi, jeudi et vendredi. Je fais deux heures de préparation physique le matin. L’après-midi, je m’entraîne environ trois heures pour faire les six agrès avec du travail spécifique.

A 30 ans, vous êtes toujours sur le circuit. Comment peut-on expliquer, selon vous et sauf exceptions, que les hommes semblent pouvoir faire des carrières plus longues que les femmes en gymnastique ?

C’était d’autant plus vrai avant. Le matériel a évolué, il est plus souple et moins traumatisant. Les filles arrivent plus jeunes à la puberté que les garçons. Chez les hommes, on a besoin d’être bien développé pour avoir de la force.

Justement, comment expliquez-vous vos performances à votre âge ?

Je suis plus proche de la fin de carrière que du début. On est tous différents physiologiquement. J’ai de la chance d’avoir un corps qui n’a pas connu de galère. Je fais attention à ce que je mange. Notre essence, c’est l’hygiène de vie. Mon corps est mon outil de travail donc je fais attention à lui.

Propos recueillis par Loïc Feltrin
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