Champion d’Europe de gymnastique aux anneaux en 2013 à Moscou, Samit Aït Saïd se dit fier d’être accompagné par la Région Sud. Une aide bénéfique qui lui permettra de se préparer au mieux en vue des prochains Jeux olympiques…
« C’est une très grande fierté, on se sent soutenu, accompagné, pour une échéance très importante pour les sportifs. C’est important, car tous les sportifs ne roulent pas sur l’or. C’est important de se sentir soutenu financièrement pour pouvoir partir en stage, s’entraîner avec les meilleurs, progresser, sans avoir à se poser de questions sur ce qui se passe en dehors de la salle. Quand ça commence à devenir compliqué financièrement à la maison, on n’a pas forcément la tête à 200 % à la salle. Ça va m’aider pour partir m’entraîner avec les meilleurs. Le champion olympique grec m’avait proposé de partir avec lui pour préparer certaines échéances, malheureusement ça n’avait pas pu se faire pour plusieurs raisons, dont la raison budgétaire. »
Une passion qui coûte cher
« Ça coûte très cher, avec les déplacements, les infrastructures, tout ce qui est médical. C’est très onéreux. Certains sportifs sont en difficulté face à ça et essayent de trouver des partenaires. Après, c’est un engrenage. Quand on a des difficultés sur ce sujet, on n’est pas forcément à 200 % aux entraînements et ça se ressent lors des compétitions où les résultats sont moins bons. Du coup, il y a moins de partenaires intéressés, c’est un cercle vicieux. »
Les Jeux olympiques de Tokyo 2020 et Paris 2024
« En toute honnêteté, je ne peux pas parler de Tokyo 2020 comme un aboutissement. L’aboutissement, il sera à Paris en 2024. Tokyo va me servir de préparation. Dans ma tête, c’est très clair, l’objectif c’est évidemment d’être champion olympique ou de faire une médaille à Tokyo, mais c’est surtout d’être champion olympique à Paris. C’est le plus beau des combats, je sais que j’ai les capacités pour le faire. Je vais tout faire pour entendre cette Marseillaise en 2024 à la Paris La Défense Arena. Les Jeux restent une compétition très particulière, des millions de personnes vous regardent. On en est conscient. Tout peut aller très, très vite. Il suffit d’avoir un juge qui vous donne une note un peu favorable ou un peu défavorable, pour obtenir la médaille ou pas. Après, il y a la pression. Moi, je ne comprenais pas car, quand je suis arrivé aux Jeux, je n’ai ressenti aucune pression. Zéro. Même sur des championnats de France, j’avais parfois ressenti plus de pression. Pourquoi ? Je pense que j’avais effectué beaucoup de travail en amont et qu’être aux Jeux, du coup, ce n’était que du plaisir. Profiter de l’instant présent à 200 %, c’était un pur kif ! Et les résultats, avant la blessure, étaient là. »
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