Haby Niaré : « La volonté de se dépasser »

France's Haby Niare (left) and Turkey's Nur Tatar during their Women -67kg Semi-final contest at Carioca Arena 3 on the fourteenth day of the Rio Olympic Games, Brazil on August 19th 2016 in Rio de Janeiro Photo : Egerton / PA Images / Icon Sport

Médaillée d’argent lors des Jeux Olympiques de Rio 2016, Haby Niaré reprend l’entraînement après une opération. Entretien avec la taekwondoïste de 24 ans.

 

Haby Niaré, quels sports pratiquiez-vous avant le taekwondo ?

J’ai commencé le taekwondo vers l’âge de 10 ans, dans ma ville de Mantes-la-Jolie (Yvelines). Auparavant, j’ai fait un peu de danse hip-hop avec ma grande sœur. Toujours avec elle, on a ensuite testé les sports de combat. Mon coach a vu que j’avais l’esprit de compétition, que je voulais toujours gagner. Après quelques années d’entraînement, j’ai postulé pour faire des tests en équipe de France, à l’âge de 14 ans.

Votre père était champion de lutte. Vous a-t-il servi de modèle ?

Je n’ai jamais pu voir une vidéo de ses combats au Sénégal. Mais la personnalité que je possède aujourd’hui vient en partie de lui. Quand je partais en compétition, il était toujours à fond derrière moi. Il m’a transmis la volonté de se dépasser et d’être la meilleure.

Depuis les JO de Rio, que s’est-il passé pour vous ?

J’ai été opérée du tibia. Je faisais beaucoup d’arthrose, ma jambe se déformait. Au mois de mai dernier, on me l’a redressé. Ensuite, j’ai voulu souffler et suis partie en vacances. Désormais, ma période de réathlétisation a débuté. Il faut que je récupère du muscle.

Cette médaille d’argent olympique vous a-t-elle ouvert des portes ?

Il y a eu un petit engouement autour de moi. Mais cela ne m’a pas permis de décrocher des sponsors ou des contrats. De toute façon, je m’y été préparée. J’avais vu la manière dont ça s’était passé pour les filles qui avaient été médaillées olympique dans mon sport. Même avec l’or, je ne suis pas persuadée que cela aurait été vraiment différent. J’aurais peut-être eu plus de propositions…

Pensez-vous déjà aux JO de Tokyo 2020 ?

Pour l’instant, je ne vois pas aussi loin. Je pense d’abord à devenir championne de France. Puis, l’année prochaine viendront les championnats d’Europe.

Depuis janvier 2015, vous faites partie du dispositif Athlètes SNCF. Vous êtes agent commercial en Gare à Saint-Lazare. Les gens vous reconnaissent-ils parfois au guichet ?

Cela m’est déjà arrivé (rire). Surtout que c’est la gare d’où partent les trains qui vont à Mantes-la-Jolie. Je fais parfois face à des regards insistants car certains m’ont vue à la télé et me félicitent. Quelques jours après les JO de Rio, j’ai fêté ma médaille avec mes responsables et collègues de travail.

Propos recueillis par Arnaud Lapointe

 

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