Guy Koller a été élu, avec 77% des voix, à la présidence de la fédération française d’haltérophilie. L’Alsacien de 65 ans succède à Jean-Paul Bulgaridhes. Entretien.
Quel a été votre parcours en haltérophilie avant de devenir président de la fédération ?
J’ai commencé la pratique à 12 ans. J’ai été athlète de niveau national jusqu’à intégrer l’équipe de France. J’ai été le troisième français à soulever 200 kg à l’épaulé jeté. A 18 ans en parallèle de ma carrière, je suis devenu président de l’ASPTT Strasbourg puis secrétaire général du club et président de la Ligue d’Alsace. J’ai ensuite participé à la création de la Ligue Grand-Est. J’ai été vice-président chargé des affaires intérieures et de la commission technique de la fédération lors du précédent mandat avant de me présenter à la présidence.
Comment avez-vous réagi à votre élection à la tête de la fédération ?
Cela me donne l’envie de m’investir encore plus. J’ai 65 ans et je vais continuer à travailler pour la discipline.
Quel est l’état de santé de la fédération française d’haltérophilie ?
Elle est au plus mal, comme tout le monde. Nos athlètes n’ont pas pu pénétrer dans une salle depuis presque un an. Il n’y a pas de compétition. On a eu quelques rares opportunités mais nos athlètes n’ont pas pu s’entraîner et c’est terrible. Beaucoup de nos clubs ont perdu des licenciés en loisirs qui peut-être ne reviendront pas. Ce sera un challenge difficile de revenir à 24 000 adhérents. Mais ce n’est pas grave. On n’est pas mort et on va se battre pour récupérer l’ensemble des licenciés et en accueillir de nouveaux.
Avec quels moyens comptez-vous y parvenir ?
On compte sur l’Etat parce que des aides ont été annoncées. J’espère que ce ne sont pas que des effets d’annonce en période pré-électorale. On va mobiliser notre réseau et reconstruire. Vous savez, on a perdu notre agrément dans les années 1990-2000 et pourtant nous sommes revenus, nous avons recouvré toute notre vigueur. Dans la difficulté, nous allons nous investir encore plus pour remonter la pente.
Les Jeux de Tokyo et Paris peuvent-ils vous aider dans ce sens ?
Paris 2024 sera un support important. Il va falloir que tout le monde se mobilise sur cet objectif-là. Pour nous, c’est ce qui peut nous permettre de booster l’ensemble de nos équipes. J’ai déjà des demandes de clubs qui souhaitent s’investir dans l’organisation des Jeux de Paris.