Tombées face à Krim (24-22) en Ligue des Champions, les Brestoises vivent une période délicate dans la compétition européenne.
Les doutes naissent et les questions se posent. Le BBH, finaliste de la Ligue des Champions en 2021 et vice-champion de France, a du mal à remporter ses matchs sur la scène européenne. À l’image de ce 23 octobre où les Brestoises ont été battues par Krim, en Slovénie, notamment à cause d’approximations (24-22). L’heure de la trêve internationale a sonné, moment opportun pour établir un premier bilan de cette campagne européenne manquée.
Un blocage contre Krim
La défaite face à Krim révèle que la force mentale de l’équipe s’est affaiblie. “C’était un match ô combien important, on le savait, se désole Pablo Morel, l’entraîneur brestois. Il y avait beaucoup de pression et d’enjeu. On a couru après le score pendant 60 minutes, c’était difficile”. Pourtant l’envie y était. “On voulait démarrer en imprimant notre rythme, en étant compacts en défense, ajoute le coach. Elles ont mis des buts facilement, on a un peu douté. Il a fallu qu’on obtienne quelques sanctions disciplinaires pour nous remettre dans le match”.
La demi-centre du BBH, Jenny Carlson, pointe du doigt un autre problème : la défense. “Durant les 30 premières minutes, on a été plutôt performantes, mais elles ont marqué des tirs sur les fins de possessions. C’est quelque chose qui arrive trop souvent cette saison, constate-t-elle. On doit être plus concentrées avant d’avoir récupéré le ballon”. L’attaque des Rebelles est également à la peine : 36% de réussite aux tirs à 9 mètres, 47,1% sur les ailes, 61,8% aux six mètres.
“Mettre les bouchées doubles”
Septième de son groupe (deux victoires, quatre défaites), où les six premiers sont qualifiés pour la suite de la compétition, il reste 8 rencontres capitales à disputer pour le BBH afin de poursuivre l’aventure européenne. D’ici la reprise, qui aura lieu le 4 décembre prochain, un bon nombre de Brestoises vont enfiler le maillot de l’équipe de France à l’occasion de l’Euro (4 novembre au 20 novembre). D’autres prendront une pause ou s’entraîneront pour repartir de plus belle. “On savait que ce groupe serait très serré et compliqué, rappelle Pablo Morel. Mathématiquement, il n’y a rien de définitif. Il y a un chemin pour continuer à se battre pour la qualification”. Son inquiétude concerne en grande partie son plan de jeu et la quiétude dans le club. ”Il n’y a pas péril en la demeure en termes de résultats, mais pour ce qui est du fonds de jeu et de la confiance, il va falloir mettre les bouchées doubles, concède l’entraîneur. La trêve va faire du bien à tout le monde pour revenir avec les meilleures intentions possibles”.