Hautes-Alpes : des Centres de préparation aux Jeux naturels

Le stade d’eau vive de l’Argentière et le stade VTT de Montgenèvre sont deux Centres de préparation aux Jeux situés dans les Hautes-Alpes. Daniel Galland, vice-président du conseil départemental en charge des sports, vante les atouts de ces sites en pleine nature.

 
Quels sont les sites ont été labellisés Centres de préparation aux Jeux dans le département des Hautes-Alpes ?
Le stade d’eau vive de l’Argentière, dans le Pays des Écrins, a été retenu pour le canoë kayak slalom par Paris 2024. Les athlètes pratiquent sur la rivière naturelle de la Durance, avec un débit de 15 à 80 m3 sur une longueur de 400 m, avec un dénivelé de 1% et aménagée avec des enrochements artificiels. Le cadre est exceptionnel, ensoleillé, avec une vue sur les montagnes. Il existe déjà un savoir-faire en termes d’accueil, le comité départemental de canoë kayak ainsi que les clubs locaux organisent déjà des événements à Argentière. La Fédération française, qui a labellisé ce stade d’eau vive Centre régional de formation, y tient des championnats de France presque chaque année. Des compétitions internationales ont aussi été organisées à Argentière. Le site n’est pas inconnu du monde du canoë kayak. De plus, Michel Baudry, le président du comité départemental, est proche de Tony Estanguet, président de Paris 2024. Je pense qu’il y est pour beaucoup dans l’attribution du label Centre de préparation aux Jeux.
Et le deuxième site ?
Il s’agit du stade VTT de Montgenèvre (photo) qui se trouve dans une superbe station de ski frontalière avec l’Italie. Le bike park qui s’étend sur 2 760 à 1 860 m d’altitude contient, entre autres, huit pistes de descente de VTT permanentes, trois espaces ludiques et deux espaces de free-ride. Une manche de Coupe de France et des championnats nationaux sont souvent organisés sur ce terrain. C’est aussi un site très prisé par les habitants de la région sud. L’hébergement de la station de ski est de qualité.
 

 
Le Département des Hautes-Alpes a donc misé sur deux sites naturels.
La nature prend le dessus ! Je pense qu’en plus de des spécificités techniques des deux sites, cette dimension a été un avantage qui a compté dans le dossier. Ces deux sites sont très prisés tout au long de l’année pour ce côté non fabriqué.
Comment allez-vous améliorer ces Centres de préparation aux Jeux avant l’arrivée de délégations étrangères dès l’été prochain ?
Le conseil départemental a des interlocuteurs dans les comités de canoë kayak et de cyclisme pour réfléchir à la manière d’attirer les fédérations étrangères. Nous allons établir un cahier des charges pour l’hébergement et la restauration dès le début de l’année 2021. Autre avantage, les sites sont déjà multilingues grâce à des gars du coin, notamment en anglais et en italien avec la proximité de la frontière.
 

 
De quelle manière comptez-vous capter l’attention des comités à l’international ?
L’Agence départementale de développement économique et touristique des Hautes-Alpes, notre opérateur communication déjà très actif pour mettre le département en valeur quand passent le Tour de France et le rallye de la WRC, est chargée de mettre en place une communication spéciale dès le début de l’année 2021. Grâce aux plaquettes qu’elle va éditer dès le début de l’année prochaine, elle va montrer les mérites du stade en eaux vives d’Argentière et du stade de VTT de Montgenèvre pour attirer les Fédérations étrangères.
Le Département a-t-il encore un rôle à jouer pour les Centres de préparation aux Jeux ?
Nous allons continuer de valoriser le mur d’escalade du Parc des Sports de Briançon, dont nous avons également soumis la candidature. C’est un site qui attire des grimpeurs du monde entier. Le public était nombreux lors de l’étape de Coupe du monde d’escalade de difficultés en août dernier et a vu le haut niveau mondial. On espère qu’en 2021, Paris 2024 désignera un troisième Centre de Préparation aux Jeux dans les Hautes-Alpes.

Propos recueillis par Leslie Mucret
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