Henri Nayrou : « L’Ariège est naturellement un terrain de sport »

L’Ariège a brillé aux yeux du monde entier grâce au récent titre olympique obtenu par Perrine Laffont en ski de bosses. L’occasion pour Henri Nayrou, président du Conseil départemental de l’Ariège, d’évoquer la politique sportive de son département.

 

Que représente le titre olympique de Perrine Laffont pour votre département ?

Cette médaille d’or est avant tout une formidable récompense pour Perrine, un aboutissement mérité pour cette jeune fille que nous suivons depuis ses premières glisses aux Monts d’Olmes. C’est avant tout sa victoire. Bien sûr, le dimanche 11 février, nous étions nombreux devant la télé ou le grand écran installé sur le front de neige de la station. J’y étais. Malgré la pluie, la foule était au rendez-vous, heureuse. Et donner du bonheur aux gens, c’est énorme.
Plus généralement, pour l’Ariège, ce titre, le plus beau qui soit, est à la fois une très belle vitrine pour notre département, un booster pour notre notoriété, sans compter l’exemple pour la jeunesse ariégeoise. Oui, on peut réussir en étant Ariégeois !

De quelle manière le Département de l’Ariège soutient-il les sportifs de haut niveau ?

Ce soutien aux sportifs est de diverses natures. Il passe par un soutien financier direct aux sportifs de haut niveau, inscrits sur les listes ministérielles (c’est le cas de Perrine depuis 2012) mais il porte également sur des subventions aux associations sportives, sur une aide aux équipements sportifs dans les communes ou encore sur la modernisation des structures des collèges dont nous avons la responsabilité.

Quelles sont vos priorités concernant la politique sportive du département ?

De longue date, le Département a fait en sorte de permettre au plus grand nombre d’accéder à la pratique sportive en tout point du territoire. En plaine comme dans les vallées, les plus jeunes comme les adultes disposent d’équipements permettant de simplement découvrir ou de pratiquer d’une manière plus intensive. Le sport pour tous et partout en somme.

Selon vous, le sport a-t-il un véritable rôle économique à jouer sur votre territoire ?

Bien sûr. En plus d’être un vecteur de valeur et même d’éducation, le sport est devenu incontournable dans notre société moderne. Regardez le développement des salles de gymnastique, des clubs de courses à pied ou encore l’organisation de stages de bien-être par la pratique sportive. Pour bien des gens, le sport est synonyme de bien-vivre, et ça c’est dans l’ADN de l’Ariège. La multiplication des pratiques et des pratiquants génère des marchés et donc de l’économie. Une preuve de cela ? En 2017, nous avons lancé le challenge des trails de l’Ariège avec l’objectif de mobiliser les forces vives de la discipline et leur permettre de se professionnaliser. En un an, le nombre de participants a explosé à plus de 9 000 et le chiffre d’affaires avoisine les 500 000 €.

Quelles sont vos ambitions en termes d’accueil d’événements sportifs à l’avenir ?

Très élevées ! L’Ariège est naturellement un terrain de sport. Depuis quelques années, nous travaillons avec les territoires pour améliorer les infrastructures d’accueil d’événements sportifs de haut niveau. Aujourd’hui, les Vallées d’Ax ou encore le plateau sportif d’Auzat-Vicdessos sont parfaitement en capacité d’accueillir des événements d’importance. En 2017, nous avons par exemple accueilli les arbitres du Top 14 et de la Pro D2 pour leur stage de présaison en Ariège, mais aussi les championnats de France de pétanque hommes et femmes. Et je ne vous parle pas des multiples passages du Tour de France qui réservent toujours du spectacle et attirent donc les foules. L’arrivée à Foix le 14 juillet dernier, avec la victoire de Warren Barguil, en a apporté une nouvelle preuve de la plus éclatante des manières !

> Retrouvez l’interview de Perrine Laffont

 

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