À l’approche du Gala Samaké Promotion qui aura lieu le 22 février au Zénith de Paris, le promoteur de l’évènement, père et coach de Bakary Samaké, Issa Samaké, se confie sur l’organisation de l’événement et la préparation de son fils.
Concernant le gala du 22 février, comment s’est-il mis en place, quels ont été les choix des boxeurs invités à l’évènement ?
On voulait faire une carte, qui permettait de renouer le public avec la boxe en proposant des combats équilibrés. On a donc essayé de faire une carte avec des beaux combattants pour avoir des beaux combats afin de proposer un beau spectacle.
Comment s’est déroulé la préparation de Bakary Samaké, notamment son passage à Las Vegas pour le sparring ?
Très bien, nous sommes partis à Las Vegas exclusivement pour le sparring, pour des oppositions, et ça s’est super bien passé. Cela a permis à Bakary (Samaké) de se faire connaître, il s’est fait respecter. C’était franchement magnifique.
Vous êtes papa et coach de Bakary Samaké, les entraînements se passent bien entre vous ?
Ça se passe bien ! Après, je ne suis pas tout seul, il y a toute une équipe, un staff autour de nous, il ne travaille pas qu’avec moi. Mais, sinon ça se passe bien, ça se passe même très bien.
L’adversaire de Bakary sera Ahmed El Moussaoui. Récemment il avait dit au micro de SPORTMAG, qu’il avait « boxé pire que lui », en parlant de votre fils, quel est votre point de vue sur son adversaire ?
Je pense qu’Ahmed El Moussaoui n’a jamais rencontré un boxeur comme Bakary, puisqu’il a un style à l’américaine. Et puis, la dernière fois qu’il a rencontré un style comme Bakary, c’était à Las Vegas pour du sparring et il s’est fait humilier. Il a peut-être rencontré plus dur, ça je ne sais pas, mais un boxeur qui va aussi vite, qui transpire la boxe autant que Bakary, je ne pense pas. Et j’imagine qu’Ahmed (El Moussaoui), ne le connait pas réellement. Comme la plupart des boxeurs qui l’ont affronté, ils l’ont un peu sous-estimé. Bakary est très jeune, et il a toujours rencontré des boxeurs beaucoup plus âgés que lui. Notamment pour sa prise de ceinture, et la défense de ceinture, ce sont des boxeurs de 25 ans à la limite de l’âge légal pour faire la ceinture EDF. Ce sont donc ces boxeurs aguerris avec de la maturité, un physique et plus d’expérience, ils se sont dit qu’ils allaient rencontrer un jeune de 18, 19 ans, que ça allait être facile. Puis finalement, ça ne se passe pas du tout comme ils l’avaient prévu.
« C’est un combat très attendu qui va être très explosif »
L’organisation de l’évènement au Zénith de Paris n’était pas trop compliquée à mettre en place ?
L’organisation, c’est toujours compliqué. Mais bon c’est comme ça, on n’a rien sans rien. Pour moi un combat comme celui-ci doit être en haut de l’affiche ! On a d’un côté Ahmed qui a fait sa carrière, qui est toujours bon et qui souhaite montrer qu’il est encore présent. De l’autre côté, on a la nouvelle génération, Bakary, qui a tout à prouver. C’est ça qu’on propose, et c’est ça qu’on veut vendre, c’est un combat très attendu qui va être très explosif.
Il y a une certaine pression pour un jeune boxeur comme Bakary d’évoluer dans un Zénith à Paris ?
Bakary a confiance, il s’entraîne très dur. Pour commencer, ce n’est pas quelqu’un qui triche. Ensuite, il sait que son adversaire, Ahmed El Moussaoui, est à sa portée. Vous savez, quand vous êtes super bien entraîné, il n’y a pas de crainte. Mais la pression, Zénith ou pas Zénith, elle existe toujours, quand on monte sur un ring, il n’y a pas de petit ou de grand évènement. Chaque évènement est grand. Tu as envie de bien faire, tu veux briller. Il n’y pas de petit ou de grand combat, tous les combats sont grands et importants, du moins c’est comme ça que Bakary voit les choses.
Bakary Samaké est considéré comme le futur de la boxe. Après cet évènement que pourrait-on lui souhaiter pour la suite ?
La continuité. Ce qu’on peut lui souhaiter, c’est la continuité. La boxe est un sport d’échecs, ce n’est pas que boxer, boxer et encore boxer, il faut choisir les bonnes opportunités, saisir les bons combats. C’est toute une stratégie qu’il faut mettre en place. On a une vision sur le long terme, et le long terme, c’est le but final. Chaque athlète a un rêve, par exemple un boxeur olympique son rêve est de devenir champion olympique, un boxeur pro son rêve est devenir champion du monde. Nous, on y va étape par étape, d’abord le 22 février après on avancera brique par brique, l’objectif reste le même.