Lutteur, puis entraîneur, président de club et président du Comité départemental de lutte de Seine-et-Marne. Jacques Meurgue fait partie des piliers de la discipline en France. Pour nous, il évoque son amour pour ce sport.
« Des générations, j’en ai vu passer quelques unes… » Jacques Meurgue fait partie de ces hommes qui ont façonné la lutte en France. Un sport que le Francilien a découvert dans les années 1950. « C’est mon père qui m’a guidé vers un sport de combat. J’étais un garçon très timide et très gentil. La lutte m’a donné de la confiance en moi, de la maturité. C’est indéniablement un sport qui forge le caractère. Je me suis rapidement rendu compte de tout ce que cette discipline était capable de m’apporter », se souvient Jacques Meurgue. « Pendant un an, j’ai fait de la lutte. Un beau jour, j’ai reçu une convocation de la part des dirigeants de mon club de l’époque pour participer aux Novices de lutte. Progresser et obtenir des résultats est venu tout naturellement, avec l’enchaînement des compétitions. » Mais cette passion pour la lutte ne s’est pas arrêtée à la simple pratique. « Lorsque j’ai arrêté de lutter, je voulais continuer à m’impliquer dans ce sport. Parfois, je me demande ce qui motive cet engagement depuis aussi longtemps. Je me donne simplement à fond aux choses. J’ai été pris dans un engrenage, celui de ma passion pour ce sport. »
« J’ai donc décidé d’entraîner », poursuit Jacques Meurgue. Il passe ainsi plusieurs décennies sur les tapis de lutte, à dispenser ses conseils aux jeunes pratiquants au sein de l’Entente Sportive de Lutte de Dammarie-les-Lys, et désormais l’Entente Sportive de Lutte Vert Saint-Denis. « La motivation c’est d’apporter quelque chose aux autres. De la même manière que ceux qui m’ont précédé m’ont beaucoup apporté également. Inconsciemment, je veux faire la même chose », explique celui qui porte un regard particulièrement expérimenté sur l’évolution de la discipline. « Depuis mes débuts, la lutte a changé. De mon temps, les combats était beaucoup plus longs. J’ai lutté en 15 minutes. Désormais, ce sont des combats de 6 minutes. Il y avait beaucoup de force, de puissance. Aujourd’hui, les règles sont beaucoup plus ludiques. Ça a changé, mais c’est une bonne chose car cela permet d’attirer plus de monde et un nouveau public vers notre discipline. »
Président du Comité départemental de lutte de Seine-et-Marne, Jacques Meurgue espère justement que sa discipline sera en mesure de continuer à séduire après la période de crise sanitaire. « J’ai vraiment hâte que tout reprenne comme avant, que les gamins puissent découvrir notre sport, s’amuser et progresser grâce à la lutte. Il faut retrouver une belle dynamique pour continuer la belle aventure de la lutte dans notre département », confie le président. « Heureusement, je ne suis pas tout seul, j’ai toute une équipe autour de moi. La difficulté reste tout de même de trouver des gens qui s’engagent. Depuis plusieurs années, j’essaye de transmettre le témoin mais pour l’instant, je l’ai toujours en main. » Un témoin et un héritage que Jacques Meurgue valorise et entend défendre. « Mon amour pour la lutte est toujours le même que lorsque j’ai commencé. C’est le sport de ma vie. »