Jean-Baptiste Théron, 15 ans cette année, peut rêver. Ce jeune nageur au club handisport d’Onet-Rodez fait dorénavant partie de la liste des handisportifs de haut niveau publiée par le Ministère des Sports. Un nouveau statut qui ne pèse pas sur les épaules du nageur mais qui le pousse forcément à se projeter vers Paris 2024.
Comment avez-vous réagi quand vous avez appris que vous étiez sur la liste des handisportifs de haut niveau du Ministère des Sports ?
Je suis content, c’est une sorte de reconnaissance pour moi. Le statut de sportif de haut niveau m’aide surtout dans cette situation de crise sanitaire. Il me permet de pouvoir toujours participer à des compétitions même si je dois me plier à des protocoles sanitaires stricts. De plus, ça me fait plaisir d’être considéré comme un athlète de haut niveau, ça me donne l’impression que mon travail et mes résultats paient.
Quel a été votre parcours ?
J’ai commencé à me mettre sérieusement à la natation en 2017. C’est venue naturellement, avant cela j’ai pu goûter à d’autres activités comme le tennis ou encore de la musique. La natation est un besoin. Nager me permet de décompresser, de prendre du plaisir et de faire le vide dans ma tête. C’est vraiment tout ce que je recherche : le plaisir. Je pense que je pourrai vivre sans la natation mais il me faudrait une autre échappatoire. Un moyen de retrouver ce plaisir que j’ai à chaque fois que je plonge dans le bassin et pour l’instant aucun autre sport ou activité ne me procure de telles sensations.
Quel est votre quotidien ?
Ce sont surtout mes soirées qui sont consacrées à la natation. Je m’entraîne après les cours, 2 à 3 fois par semaine. Je pense d’ailleurs augmenter la fréquence de mes entraînements car avec le temps je ne pourrai plus lutter contre les autres qui s’entraînent plus. Les autres handisportifs sont au pôle France. Pour ma part, je n’ai pas voulu l’intégrer car j’habite à proximité de la piscine Paul Géraldini où je m’entraîne. De plus, je ne me sentais pas assez bien au pôle pour l’intégrer.
Comment s’entraîne-t-on lorsque l’on doit pratiquer plusieurs nages ?
Tout est dans la régularité. J’accorde du temps à chaque nage pour garder un bon niveau. Mes entraînements varient en fonction de quelle nage nous allons travailler. Je peux faire des séances où je vais toutes les travailler comme des séances spécialisées. J’alterne mes séances entre le sprint et le long. Il y a bien une nage que je n’aime pas trop, c’est la brasse. Avec mon handicap (handicap moteur à la jambe) j’ai du mal à bien la maîtriser. Sinon, j’apprécie les autres.
Vous voyez-vous faire carrière au plus haut niveau ?
Depuis que je suis handisportif de haut niveau, ma vie n’a pas trop changé mais cela m’a permis de
rêver plus haut. J’aimerais bien faire les Jeux paralympiques en 2024 à Paris, c’est un objectif qui est toujours dans un coin de ma tête. Entre-temps, j’espère participer à des compétitions nationales ou internationales pour continuer à goûter à la compétition et prendre du plaisir.