Directeur du CRSU de Grenoble, Jean-Loup Miguet tire un bon bilan de la saison de ski alpin sur son territoire, marquée par la deuxième édition réussie du Ski Tour Universitaire.
Jean-Loup Miguet, quel est le bilan de la saison de ski pour le CRSU de Grenoble ?
Déjà, il est important de préciser qu’il s’agissait de la deuxième année du Ski Tour Universitaire, qui n’avait pas fonctionné l’année d’avant en raison du manque de neige. Cette année, il a bien marché. Cette compétition est basée sur les étapes du circuit FIS CIT, qui sont labélisés FFSU. Nous prenons les quatre meilleurs classements en slalom et en géant de tous les étudiants qui sont licenciés et qui participent à ces étapes. La finale de ce Ski Tour s’est déroulée lors du championnat de France universitaire, qui avait lieu fin mars à L’Alpe-d’Huez.
Cela a permis de redynamiser le ski universitaire, car jusque-là, les étudiants n’avaient qu’une compétition : le championnat de France. L’événement a donc permis d’attirer de nouveaux skieurs universitaires et un public nombreux sur le championnat de France universitaire.
Ce Ski Tour Universitaire va-t-il revenir l’année prochaine ?
Tout à fait, c’est prévu. Nous allons d’ailleurs améliorer notre communication au travers de la Fédération Française de Ski. En effet, notre principal problème réside dans le fait que nous ne savons pas où trouver les étudiants skieurs de bon niveau. Ils sont sur le campus, mais s’ils ne tombent pas sur une affiche annonçant un événement, on ne peut pas les toucher. On passe donc pas la FFS pour alerter les comités et les clubs qui ont des étudiants dans leurs effectifs. Le but est d’organiser un championnat de France de qualité en terme de niveau et d’affluence.
L’idée, c’est aussi de créer un vrai produit étudiant. Le Ski Tour permet à des étudiants skieurs de commencer leur saison universitaire en décembre et de bénéficier, tout au long de l’année, de courses labellisées universitaires qui les emmènent jusqu’au championnat de France. On a construit un vrai circuit universitaire.
Quels formats essayez-vous de mettre en place pour attirer plus d’étudiants vers le ski alpin ?
La problématique n’est pas vraiment de les attirer vers la pratique. Aujourd’hui, les étudiants qui pratiquent le ski alpin sont tous des compétiteurs. Il n’y a plus d’étudiants « purs ». Ce que nous essayons de faire, c’est de leur proposer plus de choses, plus de rendez-vous, comme avec le Ski Tour. L’année prochaine, on va ainsi tenter de mettre en place un événement autour du ski cross / boarder cross. Cela doit se faire en lien avec l’UNSS, c’est un format qui nous plaît bien. On veut aussi organiser un Team Event, avec des équipes composées d’un garçon et d’une fille de la même association sportive.
Le ski universitaire avait-il besoin d’être redynamisé ?
Tout à fait. Nous sommes toujours à la recherche de formats particuliers qui sont funs et ludiques, et c’est tant mieux, car nous avons du mal avec le ski. C’est loin d’être le sport numéro un chez nous, mais nous avons une véritable envie de le redévelopper par rapport aux formats de compétitions. Ce sera l’un de nos points forts l’année prochaine. A mon avis, il faut encore deux ou trois ans pour savoir si on a réussi.
Propos recueillis par Olivier Navarranne