En plusieurs années, Jean-Luc Fuentes s’est imposé dans le monde de la pétanque comme l’un des meilleurs arbitres internationaux. Dans quelques semaines, c’est avec la casquette d’entraîneur qu’il se rendra au Trophée des Villes…
Jean-Luc Fuentes, vous êtes l’entraîneur de Monaco pour le Trophée des Villes. Que pensez-vous de cette compétition ?
C’est un très beau tournoi, qui réunit les toutes meilleures équipes françaises. À Monaco, nous avons la chance d’avoir toujours une équipe sélectionnée, c’est toujours un plaisir d’y participer. Le collectif y est très important, d’autant que chaque équipe a l’obligation d’aligner un jeune. C’est très bien car cela permet de préparer la relève.
Comment êtes-vous devenu arbitre international ?
Mon cursus est très simple. Il y avait déjà deux arbitres internationaux à Monaco. Quand ils ont décidé d’arrêter il y a sept ou huit ans, et comme j’avais déjà pas mal de bases d’arbitrage étant arbitre à Monaco, je me suis présenté à un examen mondial, qui s’est déroulé lors d’un Championnat du Monde. Les places y sont très chères, c’est un examen très important et difficile. Il est composé d’une épreuve écrite, de pratique et d’un oral. Il faut avoir au moins 18 de moyenne pour le réussir. De nos jours, c’est de plus en plus dur d’y arriver car il faut être arbitre stagiaire, puis départemental, puis régional, puis national, puis européen, et enfin, tenter le concours pour être arbitre international. Dans le monde, nous sommes une cinquantaine à avoir la chance de l’être.
On imagine que vous devez en être très fier…
Oui, je suis fier d’être arbitre international. Je l’ai voulu, et maintenant, je suis reconnu dans le monde de la pétanque. J’ai par exemple arbitré les Championnats du Monde à Marseille, c’était formidable de faire partie de cette énorme compétition devant plusieurs milliers de passionnés et de connaisseurs, d’autant que j’ai arbitré toutes les grosses parties. J’ai officié sur d’autres grosses compétitions, mais c’est clair que ces Mondiaux à Marseille resteront comme un très gros souvenir.
Quels seront vos objectifs sur ce Trophée des Villes ?
On va avoir de très bons joueurs comme Eric Motte et Franck Millo, qui ont remporté hier l’International à Monaco. On les envoie avec Nicolas Rivière et son fils José, qui sont également de très bons joueurs. L’ambition, ce sera déjà de passer les deux premiers tours, même si on sait que ce sera très difficile. Il y a deux ans, on a fait la finale du complémentaire, on sait que c’est une compétition très relevée et qu’il faudra être très fort. On a déjà atteint la demi-finale à Nevers, on va tout donner pour faire une belle performance.
La pétanque aux Jeux olympiques, qu’en pensez-vous ?
Je pense que c’est jouable, la Fédération Internationale se bat corps et âme pour que l’on y parvienne. La pétanque aura sa chance, peut-être pas sous la forme que l’on connaît actuellement, mais elle peut y arriver. Si on pouvait être en sport de démonstration à Paris, ce serait vraiment super. Pour la discipline, être aux Jeux olympiques serait formidable. Et puis cela couperait l’image de la pétanque – pastis que certains ont encore.
On vous verra donc en train d’arbitrer les Jeux olympiques dans quelques années !
Je ne pourrai car j’aurais atteint la limite d’âge de 60 ans. C’est dommage car cela m’aurait vraiment plu, mais bon, place aux jeunes (rires) !
Propos recueillis par Bérenger Tournier