Jean-Marcellin Buttin : « C’est dur de devoir m’arrêter maintenant »

Jean Marcellin Buttin of Lyon during the French Top 14 match between Lyon OU and RC Toulon at Gerland Stadium on March 3, 2018 in Lyon, France. (Photo by Alexandre Dimou/Icon Sport)

Touché au poignet samedi dernier lors de la victoire à Brive, Jean-Marcellin Buttin (26 ans) ne s’attendait pas à voir sa saison s’arrêter brutalement. Malgré cette mauvaise nouvelle, l’arrière du LOU n’a pas annulé le rendez-vous et nous a livré en exclusivité son sentiment, de frustration forcément…

 

Pas d’entraînement pour vous ce matin, quel est le souci ?

Oui, je risque de rater quelques séances. Le ligament scapho-lunaire de mon poignet gauche s’est rompu samedi à Brive, je vais devoir me faire opérer la semaine prochaine. La douleur était pourtant supportable, je ne me souviens pas du tout de l’action. On a mis un strap à la mi-temps et j’ai pu finir le match. Je viens de passer des examens et je n’ai pas appris de très bonnes nouvelles. J’en ai pour quatre mois d’arrêt. Si tout va bien, je pourrai reprendre en début de saison prochaine.

Comment réagissez-vous ?

Je suis dégoûté parce que ce sont les matches les plus excitants qui se jouent maintenant. Je vais être dans les tribunes derrière les copains. Pour moi, c’est la fin de la saison, il faut faire avec.

Quel regard portiez-vous jusqu’à maintenant sur votre première saison au LOU ?

J’étais super content. J’avais été bien intégré. On a réalisé une bonne pré-saison, ce qui m’avait bien aidé à me sentir bien tout de suite et à prendre des repères. Les blessures à droite à gauche ont fait aussi qu’au final j’ai beaucoup joué (19 matches dont 18 en tant que titulaire). C’était top. D’où une grosse frustration pour cette fin de saison.

Quel regard portez-vous sur ces trois derniers matches ?

On était tous déterminés à aller chercher une place dans les 6 premiers du Top 14, et tous prêts mentalement et physiquement pour cette dernière ligne droite. C’est d’autant plus dur pour moi de devoir m’arrêter maintenant.

Quelle est la clé d’une qualification ?

Très clairement, cela va se jouer dans la tête. On l’a vu ce week-end à Brive, lors d’un match compliqué durant lequel on ne se facilite pas trop la tâche. Sur la détermination et sur l’envie, on arrive à marquer et à gagner (27-25). On va jouer le Stade Français et Oyonnax (le 3ème et dernier sera face à Montpellier), deux équipes qui sont un peu dans la même dynamique que Brive, avec le maintien dans un coin de la tête. Ce sont des matches un peu particuliers à gérer au niveau de l’émotion et du contexte. Il faudra gagner, tout simplement.

Que le LOU joue jusqu’au bout le haut du classement, vous vous attendiez à cela pour votre première saison ici ?

C’était l’objectif avoué entre nous en début de saison. Sans savoir cependant comment cela allait se passer compte tenu des nombreux arrivants. Mais, on a vu en début de saison que cela a vite marché. Il y a eu l’euphorie des premiers matches avec cette position au classement à la clé. Avant de revenir plus à notre place avec une série un peu noire, durant laquelle on a eu du mal à enchaîner les victoires. Le rôle de chasseur nous va bien. Pas grand-monde parle de nous, mais on sait de quoi on est capables. Si on arrive à jouer les phases finales, ce sera vraiment une belle récompense pour tout le monde.

Votre absence va vous permettre aussi de passer plus de temps avec vos animaux…

On commence, avec ma fiancée, à avoir une animalerie à la maison (rires). On avait deux chiens et une chienne âgée, on vient d’en récupérer un troisième qui était abandonné et blessé. Je suis sensible à cette cause des animaux maltraités ou en voie de disparition, qui me paraît importante. Si je peux aider les trois ou quatre que j’ai chez moi… C’est agréable d’avoir de la présence quand on rentre à la maison.

Propos recueillis par Sylvain Lartaud

 

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