Tous les yeux seront braqués sur lui lors de cette 98e édition du Grand-Prix d’Amérique : Jean-Michel Bazire arrivera avec Belina Josselyn et Davidson du Pont pour tenter de décrocher un 4e titre sur la piste mythique de Vincennes le 27 janvier. Lui aussi driver, Nicolas Bazire nous raconte son père.
Si vous deviez décrire votre père en quelques mots ?
C’est difficile, il y en a tellement ! Je dirais travailleur, humble… hors-normes tout simplement.
Quel est son plus grand défaut et sa plus grande qualité ?
Il a une main en or ! Son sens tactique fait partie de ses grandes qualités, il fait tout mieux que les autres. Son principal défaut serait qu’il a tendance à se montrer impatient.
« Il reste un gros travailleur »
Quel est le secret pour tenir au plus haut niveau comme cela depuis 20 ans ?
Il a grandi dans cet univers, il a beaucoup travaillé et il a tout appris avec son père. Aujourd’hui il reste un gros travailleur, il est là dès le matin avec nous pour s’occuper des chevaux, je ne connais pas beaucoup d’entraîneurs qui sont là en même temps que les employés. Il a ce truc en plus qui fait la différence.
Sa plus belle victoire ?
Sans aucun doute en 2004, quand il remporte le Grand-Prix d’Amérique avec Kesaco Phedo. C’était un grand moment pour toute la famille, parce que c’était son cheval qu’il avait entraîné avec son père. Ça restera une joie intense pour lui et pour nous aussi.
« Continuer sur notre lancée »
Cela vous des idées pour poursuivre la dynastie Bazire ?
Forcément, c’est ce que je veux faire. Rester au même niveau, garder la grande écurie que l’on a actuellement, continuer sur notre lancée cela sera déjà parfait. Le dépasser ? Je pense que cela n’arrivera pas de sitôt que quelqu’un le dépasse, encore moins moi. (rires)
Trois fois vainqueurs du GP d’Amérique, votre père arrive déjà avec deux chevaux qualifiés, quelles sont ses chances de briller une nouvelle fois avec Belina Josselyn ?
Belina Josselyn aura une grande chance de faire une belle course. L’année dernière, elle avait fait les préparatoires ferrée des quatre, sans réelle course référence. Là, elle sort d’une belle course (2e du Grand-Prix du Bourbonnais), déferrée à l’arrière, elle a fait une belle ligne droite. Elle va pouvoir continuer de se préparer et monter en puissance. Elle sera mieux que l’année dernière.
Quant à Davidson du Pont, on a le temps, il n’a que 5 ans. Il s’améliore d’années en années, on va y aller tranquillement et ne pas faire n’importe quoi. Mais il aura aussi sa chance sur cette course.
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Jean-Michel Bazire en chiffres :
- 27 596 courses
- 11 846 chevaux différents
- 6 111 victoires en carrière
- 345 victoires en une saison (2006)
- 3 Grand-Prix d’Amérique
- 20 sulky d’or, dont 19 consécutifs depuis 2000