Jérémy Bonnet : « La Savate m’a permis de me construire »

Champion de France Assaut M70 de Savate cette année, Jérémy Bonnet est aussi un étudiant en 6ème année de médecine. Forcément, combiner les deux n’est pas simple pour ce spécialiste de l’Assaut qui vise le titre mondial en octobre prochain.

 

Comment avez-vous vécu ce nouveau titre ?

Évidemment avec beaucoup de plaisir, d’autant que j’ai pu retrouver l’adrénaline de la compétition. Cela fait deux ans que je me consacre pleinement aux études et je prépare actuellement le concours de 6ème année de médecine. Ce qui me contraint à m’entraîner différemment. J’ai priorisé les études, même si je continue évidemment à pratiquer ma discipline, puisque c’est très important pour mon équilibre. Cette année, j’ai tout de même décidé de participer à nouveau aux championnats de France, poussé par mon coach Jean-Pierre Guillemet et ma compagne Claire Botella. Je les remercie de m’y avoir encouragé et je ne le regrette pas du tout, puisque j’ai décroché ce titre.

Pourquoi avoir opté pour l’Assaut plutôt que le Combat ?

Je dois avouer qu’en raison de mes études, il me paraissait plus accessible et réaliste dorienter mes entrainements sur la préparation à l’assaut plutôt quau combat cette année. Lobjectif était de retrouver de belles sensations et elles furent au rendez-vous !

Personnellement, que vous apporte la pratique la Savate ?

La Savate est vraiment un sport qui m’a permis de me construire. J’ai grandi avec cette discipline, elle m’a beaucoup apporté et ça continue d’être le cas. C’est un sport qui véhicule des valeurs qui me paraissent essentielles. Je pense à la persévérance, à la volonté mais aussi au goût de l’effort. Personnellement, la Savate m’a permis de prendre confiance en moi et d’avoir un équilibre important dans ma vie, entre le sport et des études exigeantes. Lune et lautre de ces disciplines salimentent.

Quels sont vos prochains objectifs pour cette année 2018 ?

Au niveau de mes études, je fais tout pour réussir mon concours d’internat. Je vais ensuite me rapprocher d’une équipe afin de la suivre et de pratiquer la médecine du sport. Sportivement, je rêve du titre mondial. Ce sera en octobre prochain, j’ai donc encore le temps d’y penser et de m’y préparer.

Votre frère jumeau pratique également la Savate. Comment ça se passe avec lui, existe-t-il une vraie compétition entre vous ?

J’ai envie de dire que c’est plutôt quelque chose à double tranchant, avec des aspects positifs et négatifs. On s’est toujours entraidé et motivé pour progresser ensemble et atteindre le meilleur niveau possible. Lui aussi poursuit ses études, on peut donc s’aider mutuellement sur ce type de défi, celui de concilier études et sport. Après, forcément, depuis qu’on est petit, on nous compare. Le fait de pratiquer le même sport n’a pas arrangé cela. Évoluer dans le même milieu pousse forcément à la comparaison. Aujourd’hui, on est très complice et on ne se soucie plus des comparaisons qu’on peut faire entre nous. On s’entraide et on est là pour l’autre, tout simplement.

Propos recueillis par Olivier Navarranne

 

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