Jeux olympiques – Tokyo 2020 : Aït Saïd, la belle histoire

Hier soir sur le plateau de France 2, les porte-drapeaux de l’Equipe de France olympique ont été révélés, il s’agira de Clarisse Agbegnenou et Samir Aït Saïd, l’Antibois. Il devient le premier gymnaste tricolore à brandir le drapeau en tête de cortège.

A 31 ans, le pensionnaire de l’OAJLP Antibes vit un rêve éveillé. Il fera partie de l’histoire, le 23 juillet, dans le stade olympique de Tokyo. D’autant plus, et c’est une première, qu’il s’agira du tout premier duo mixte de porte-drapeaux, pour respecter la parité. Avant de vivre cette émotion unique de la cérémonie d’ouverture, le gymnaste se souviendra certainement de 2016 et des Jeux de Rio. Lors de la compétition, suite à son impulsion sur le saut à cheval, la réception est manquée, il s’ouvre à l’équerre tibia et péroné.

Il entame une longue, très longue rééducation, il modifie sa préparation, perd son papa à qui il avait promis une médaille, met au monde une fille, voit les Jeux reportés à cause de la crise sanitaire, une éternité donc depuis Rio. Mais, en 2019, il se rassure, déjà, en montant sur le podium des Mondiaux en Allemagne, une troisième place synonyme de qualification pour les JO. Le miraculé est de retour, passer du cauchemar au rêve en 5 ans, et si c’était ça l’esprit olympique ?
 

Alexandre Pastorello
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