Être un champion dans son sport, une habitude de longue date pour Alexis Hanquinquant. A 24 ans, il est déjà champion de France de full-contact, en valide. Maçon et carreleur dans une entreprise du bâtiment, il est victime d’un grave accident du travail en 2010. Trois ans plus tard, sa jambe droite doit être amputée. « Je me suis dit que perdre une jambe me rendrait fort » raconte-t-il à Ouest-France. « Je suis devenu un homme libéré qui continue de foncer énormément ».
Un succès fulgurant en paratriathlon
Foncer que ce soit à la nage, à vélo ou à pied. En 2015, le Rouennais se lance dans le handisport et choisit le triathlon. Avec un énorme succès. En à peine six ans, il est vite devenu la référence nationale et mondiale de sa discipline. Quadruple champion de France et triple champion d’Europe et du monde, il est en tête du ranking mondial. Grâce à un emploi du temps aménagé par son employeur, Bouygues Bâtiment Grand Ouest, il s’entraîne 30 heures par semaine. A Tokyo, c’est donc dans la peau du grand favori qu’il se présente sur la grille de départ.
Au sommet de son art
« Me cacher de vouloir la médaille d’or à Tokyo serait mentir… » reconnaît-il dans les colonnes du Télégramme. Le grand Normand (1,95m) a 750 mètres de natation, 20 kilomètres à vélo et 5 kilomètres de course à pied pour aller chercher le titre olympique, le seul qui lui manque. « J’ai 35 ans, je suis au sommet de mon art. Je prends un max de plaisir tous les jours à m’entraîner, donc je ne suis pas près d’arrêter. Et je compte bien être présent à Paris en 2024, également », annonce le triathlète. Sa course démarre ce vendredi 27 août, à 23h30. Avec on l’espère, un titre obtenu une petite heure plus tard.