Avec un palmarès comme le sien, on fait forcément figure d’épouvantail. Icone du cyclisme sur piste, François Pervis est aligné sur les Jeux Paralympiques de Tokyo, en tandem avec l’athlète malvoyant Raphaël Beaugillet. Dans le vélodrome d’Izu, il sera une star, lui qui est médaillé olympique et qui a remporté sept titres de champion de monde. S’il a performé sur le Keirin et la vitesse individuelle, c’est sur le kilomètre qu’il a été dominateur, avec quatre titres entre 2013 et 2017. C’est aussi sur cette distance référence qu’on le retrouvera sur le vélo au Japon.
Avec les JO, l’amour vache
Depuis début 2020, François Pervis fait équipe, ou plutôt fait tandem, avec Raphaël Beaugillet. L’occasion pour lui de renouer avec les Jeux, avec qui il a une histoire compliquée : « Notre relation c’est un peu « Je t’aime, moi non plus », rigole-t-il, interviewé par Direct Vélo. « Ça avait super bien commencé en 2004, je fais 6e du kilomètre alors que je n’ai pas encore 20 ans. En 2008, je me casse la clavicule, en 2012, je ne suis pas sélectionné. »
Une médaille à Tokyo, le final parfait d’une riche carrière
Pour le Mayennais, Tokyo 2020 en paralympiques c’est l’occasion de « finir [sa] carrière sur une bonne note », mais aussi de « faire un pied-de-nez à l’histoire, en finissant sur le kilomètre en paralympique alors qu’ils l’ont supprimé pour les valides. » Beaugillet derrière, Pervis devant tenant le guidon, le tandem a un sacré double moteur et vise une médaille. « La pression c’est les autres qui l’ont, ils savent ce que vaut François » avertit Raphaël Beaugillet au micro de France 3 Pays de La Loire. A Izu, Pervis et lui ont un rendez-vous calé avec le podium, le duo s’élancera au départ arrêté ce samedi 28 août.