Jiří Cerha : « Nous prenons match après match »

Javier Gonzalez of Chaumont during the French Ligue A match between Sete and Chaumont on January 28, 2017 in Sete, France. (Photo by Alexandre Dimou/Icon Sport)

Leur premier sacre européen était si proche. En déplacement en Sibérie pour affronter Novy Ourengoï, les joueurs de Chaumont ont été battus en finale de la Challenge Cup, malgré une performance plutôt aboutie. À quelques jours d’affronter Ajaccio en demi-finale du Championnat de France, Jiří Cerha, le manager général chaumontais, s’est livré en exclusivité pour SPORTMAG…


Jiří, on imagine que cette défaite en finale de la Challenge Cup (C3) doit être une déception. Même si cette aventure vous a malgré tout apporté une grosse dose d’expérience…

Oui, c’est évident qu’il faudra s’appuyer sur cette finale lors des prochaines échéances. Même si c’était très long et fatiguant, c’est clair que le fait d’affronter des adversaires de haut-niveau va nous servir pour l’avenir. Nous avons beaucoup de jeunes joueurs, c’est important de vivre ces aventures pour engranger de l’expérience. Maintenant, notre seul et dernier objectif, ce sera le championnat. Nous allons tout donner sur cette fin de saison.

Avec du recul, avez-vous des regrets ou Novy Ourengoï était-il trop fort ?

Même si nous avons vu beaucoup de vidéos et que le travail tactique a été très important, on ne savait pas trop contre qui nous allions jouer. Physiquement, on a affronté des joueurs vraiment forts. Si on peut avoir des regrets, c’est sur le premier match. On aurait pu mieux gérer cette rencontre à domicile, car au retour, on s’est vraiment rendu compte qu’il y avait la place. En Russie, pour le match retour, nous avons fait une très belle entame. Après, les Russes sont montés en puissance alors que de notre côté, nous avons été moins performants.

Vous affronterez Ajaccio en demi-finale du Championnat de France. Comment abordez-vous cette rencontre capitale pour votre fin de saison ?

Nous prenons match après match. Pour notre retour de Russie, nous avons repris tranquillement, il y avait encore un peu de fatigue. Cette semaine, on va faire en sorte de se préparer au mieux pour samedi. Ajaccio est une très belle équipe, qui a déjà remporté deux titres cette saison, avec la Supercoupe et la Coupe de France. Je pense que c’est l’adversaire le plus difficile à jouer de ces demi-finales. Il faudra bien aborder ce premier match à la maison, c’est très important.

Avec ce très beau parcours en Coupe d’Europe et en Ligue A, marqué notamment par une première place lors de la phase régulière, votre saison est-elle d’ores et déjà réussie ?

Non, je ne trouve pas. Avec du recul, on sait qu’il y avait la place de faire mieux face à Novy Ourengoï. Encore une fois, je pense que l’on pouvait mieux gérer le match aller à la maison. Comme notre objectif est le championnat, on ne pourra pas dire que nous sommes heureux si nous sortons en demi-finale. Il faut avancer et tenter d’aller jusqu’au bout si l’on veut réussir pleinement notre saison.

En tout cas, votre parcours est un message fort envoyé à vos adversaires et au volley-ball français…

Cette réussite, c’est grâce au travail qui a été mené depuis plusieurs saisons. Aujourd’hui, nous en récoltons les fruits. C’est notre cinquième année en Pro A, nous avons terminé une seule fois en neuvième position. Sinon, nous avons toujours été troisième, quatrième ou cinquième au classement général. Cette année, nous sommes dans le dernier carré, c’est positif. Les joueurs savent que le club est structuré, qu’il progresse et qu’il donne une belle image. C’est très important pour nous de pouvoir transmettre ces messages.

Propos recueillis par Bérenger Tournier

 

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