Élu meilleur joueur de la dernière Coupe Internationale de rugby-fauteuil à Paris, Jonathan Hivernat a le sourire. L’athlète de la Team SPORTMAG revient sur cette expérience pas comme les autres.
À froid, quel bilan tirez-vous de la Coupe Internationale de rugby-fauteuil à Paris ?
Un bilan globalement forcément positif, avec cette demi-finale. C’est la première demi-finale de l’histoire de l’équipe de France au niveau mondial, ça témoigne d’une belle progression. Surtout que l’on a affronté de grandes équipes, je pense aux États-Unis, contre qui on perd, mais on a su rebondir avec cette victoire d’un point face au Japon, une équipe que nous n’avions jamais battue. C’est sur ces matches de poules que s’est décidé le destin de cette équipe de France, c’est là que nous avons su montrer notre meilleur visage avec des progrès sur plein de détails. C’est une compétition où nous avons montré que nous faisons désormais partie des meilleures nations.
Sur cette compétition, beaucoup de matches se sont joués à quelques points, constatez-vous un resserrement parmi les meilleures nations ?
En effet, je pense que tout le monde peut battre tout le monde. Je pense qu’il y a sept équipes qui peuvent prétendre au dernier carré mondial. Toutes ces nations peuvent prétendre à la médaille d’or lors des prochains Jeux Paralympiques. Dans les affrontements entre toutes ces équipes, on sait déjà que ça va se jouer sur des détails et à très peu de choses. De notre côté, nous avons su envoyer un message : nous sommes une équipe de haut rang.
« C’était fou ! »
À l’approche des Jeux, en termes d’engouement populaire, cette Coupe Internationale à Paris a-t-elle rempli son rôle ?
Complètement. Que ce soit sur la promotion de l’inclusivité ou sur le soutien affiché à l’équipe de France, nous n’avons jamais senti autant d’engouement pour notre discipline. Avec une médaille d’or au bout, ça aurait été encore plus fort (rires). Mais c’était fou ! À chaque fois qu’on était sur le terrain, la famille, les amis et tout le public étaient à fond. Il y a un réel engouement à l’idée de pouvoir assister à ce type d’événement. Le spectacle a été au rendez-vous et je pense que c’est un signal très positif en vue des Jeux à Paris.
Sur un plan personnel, y a-t-il un effet Coupe Internationale, avec toujours plus de sollicitations ?
Honnêtement, c’est difficile à dire sans recul, mais j’ai l’impression que ma voix et mon image n’ont fait que grandir ces derniers mois. Je suis désormais identifié comme une tête d’affiche des prochains Jeux Paralympiques, il y a donc une hausse des sollicitations en dehors du terrain. Je reste un sportif avant tout, il faut arriver à tout gérer en même temps. Mais ça reste quelque chose d’extrêmement positif, je peux promouvoir notre discipline et communiquer auprès de partenaires qui souhaitent s’engager. Je vois bien la montée en puissance pour notre sport, c’est quelque chose de très important.