Candidat à sa propre succession à la tête de la FFPJP, Joseph Cantarelli revient sur sa fin de mandat marquée par l’échec dans la course aux Jeux Olympiques et la crise sanitaire avant de montrer la direction à suivre pour les prochaines années.
Quel bilan tirez-vous de votre mandat précédent à la présidence de la fédération français de pétanque et de jeu provençal ?
On a fait des choses positives en introduisant le premier projet sportif fédéral. C’est ce qu’on va retenir de ce mandat. On retiendra la triste dernière année causée par la crise sanitaire.
Comment avez-vous géré cette période difficile ?
Cette situation a amené une année blanche de compétition avec une crise inédite. Ce n’était pas facile à gérer, la communication en temps de crise n’est pas chose aisée. On a navigué dans les incertitudes et les va-et-vient des directives gouvernementales. Ce n’est pas une critique mais un constat. On a eu droit à des « stop and go » parfois du jour au lendemain. Comme toutes les fédérations, nous ne pouvons pas assurer les remboursements demandés des licences. Il faut savoir que les recettes de licences et les affiliations de clubs représentent 75% de notre budget. Un jour, le mouvement sportif devra revoir sa gestion financière parce que les subventions diminuent et tout repose sur les fonds propres.
Votre mandat a aussi été marqué par l’échec de la pétanque d’intégrer les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024…
Il s’agit d’une grande incompréhension. Comment est-ce possible que notre nation ne retienne pas aux Jeux, sur ses terres, une discipline sportive capable d’amener des médailles. La pétanque fait partie de la culture du Sud de la France, elle s’est nationalisée puis internationalisée. Nous répondions à tous les critères. On se tire une balle dans le pied. Auriez-vous imaginé des Jeux organisés sur le continent asiatique sans judo ou karaté ? Nous étions favoris très longtemps avant d’apprendre que le breakdance était choisi à notre place. On félicite ce sport et on lui souhaite bonne chance. Nous sommes des sportifs qui peuvent gagner ou perdre. Nous reviendrons à la charge.
Comment comptez-vous vous y prendre pour attirer davantage de jeunes dans votre fédération ?
C’est la priorité de mon projet. Nous avons énormément à faire dans le domaine scolaire. Ce travail doit être accentué avec les écoles mais aussi en interne grâce aux écoles de pétanque. Crise ou pas crise, nous avons le devoir de rajeunir nos effectifs.
Quels seront vos projets si vous êtes réélu à la tête de la FFPJP ?
Sans attendre de miracle, il faut revoir notre modèle de l’intérieur. Nous avons créé un club de partenaires, un bon moyen pour trouver de nouvelles ressources. Nous devons aussi travailler avec et dans les entreprises. Nous pourrions développer la prestation de services. Une fédération ne peut pas vivre en vase clos. Depuis longtemps, nous nous sommes ouverts notamment par l’accroissement de notre visibilité grâce à la médiatisation. J’ai fait partie des premières discussions avec La Chaîne L’Equipe pour la diffusion de notre sport. Cette année, il sera temps de renouveler notre contrat qui arrive à expiration.