Les disciplines d’escalade et de montagne attirent, en particulier les jeunes, dans la Région Sud. Josselin Cazaux, président de la Ligue PACA de montagne-escalade, détaille les actions mises en œuvre autour de ces sports.
Quelles sont les disciplines affiliées à la Ligue PACA de montagne-escalade ?
La Ligue décline au niveau régional les disciplines dont la Fédération française de montagne-escalade est délégataire : le canyonisme, l’escalade, le ski alpinisme et la raquette à neige. Développer toutes ces activités fédérales fait partie de notre projet sportif territorial mis en œuvre sur l’olympiade en cours. Il y a la facette loisir, mais aussi la mise en place de compétitions dans les trois catégories d’escalade et pour les différentes pratiques du ski-alpinisme.
Quelles sont les prochaines compétitions ?
Nous avons un mois de mars très chargé avec plusieurs championnats départementaux et régionaux d’escalade, dont le Championnat régional poussins-benjamins qui regroupe les trois disciplines difficulté, vitesse et bloc le 30 mars à Saint-Martin-de-Var (Alpes-Maritimes). Le 31 mars, Serre Chevalier (Hautes-Alpes) accueillera les Championnats de France de ski-alpinisme. Avril sera plus calme, avant de repartir sur de nouvelles compétitions en mai. Les 1er et 2 juin, nous accueillerons les Championnats de France jeunes difficulté à Marseille (Bouches-du-Rhône). La Ligue soutient les clubs dans l’organisation de ces compétitions.
Comment la Ligue agit-t-elle pour faciliter le quotidien des clubs ?
Nous proposons énormément de formations pour les cadres et les encadrants. Pour les membres de clubs d’escalade, mais qui voudraient se tourner vers la montagne, nous organisons des week-ends de formation et d’information sur le terrain afin de leur apporter une meilleure connaissance du milieu et de les faire monter en compétence. La Ligue suit plus de 110 clubs. La moyenne est de 80 licenciés, mais il y a de très grosses associations sportives à plus de 300 membres. Nous comptons près de 9 000 licenciés sur les six départements. Plus de 50 % sont des jeunes de moins de 18 ans et plus de 40 % sont des femmes.
Comment expliquez-vous cet engouement des jeunes ?
L’escalade est un sport beaucoup pratiqué à l’école et donc découvert par le plus grand nombre. L’entrée de cette discipline aux Jeux olympiques dès Tokyo en 2020 a fait également venir d’autres jeunes qui rêvent de médailles. Cela ne nous empêche pas d’être proche des établissements scolaires. Début mars, nous avons signé une convention avec l’UNSS pour mener des actions conjointes sur le territoire. Nous avons aussi lancé une dynamique en créant des équipes régionales jeunes d’escalade et de ski-alpinisme. Nous formons aussi des jeunes aux métiers de la montagne pour les faire gagner en autonomie afin qu’à leur tour ils transmettent ces savoirs aux nouveaux adhérents dans leur association.
La Région Sud se prête bien aux disciplines de la FFME ?
Nous avons un territoire assez fantastique. Nous pouvons développer l’escalade dans le massif des Calanques ou dans les Alpes du Sud, qui offrent aussi un terrain de jeu magnifique pour les disciplines de montagne. Nous disposons d’un bon milieu naturel qu’il faut entretenir. La Ligue PACA a été la première à lancer une bourse pour le développement des sites naturels au niveau régional.
Et pour les activités indoor ?
En revanche, nous sommes plutôt dépourvus en termes de salles d’escalade. Il y a beaucoup de petits murs de 5 ou 6 mètres, ce qui n’est pas suffisant. C’est pourtant un aspect essentiel dans le développement de l’escalade, pour les clubs et les pratiquants. Donner un nouvel élan aux structures artificielles est l’un des fers de lance de la Ligue. Un agent de développement va accompagner les clubs et aller à la rencontre des élus locaux pour que tous les nouveaux projets de gymnases soient associés à une structure d’escalade. Nous voulons avancer sur cette thématique avec la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale, avec qui nous avons tissé des liens étroits, et la Région Sud, un soutien essentiel pour les équipements. Notre deuxième axe concerne le monde scolaire où la politique tend à installer des petits murs. Notre but est de les inciter à réécrire ces critères. Les petits murs sont bien pour s’initier, mais la progression des grimpeurs dans les associations sportives devient vite limitée.
Avez-vous d’autres projets à venir ?
Dans notre projet sportif territorial, nous avons commencé à développer le sport santé. Un médecin présent à la Ligue accompagne les comités départementaux et les clubs afin qu’ils répercutent cette thématique au niveau local.