Des tests matchs nationaux étaient organisés à l’Institut du Judo à Paris, ce dimanche. Entretien avec Cédric Revol, vainqueur dans la catégorie -60kg.
Comment s’est déroulée cette journée de compétition entre judokas français ?
Elle s’est bien passée puisque je gagne et je marque à tous les matchs. Ce n’est pas facile de le faire face à des adversaires français qu’on connaît parfaitement puisque ça fait un an qu’on est, tout le temps, opposés. J’ai pu mettre en place de nouvelles choses. Les derniers tests nationaux en décembre ne s’étaient pas bien passés donc cette fois je suis satisfait. Ce ne sont que des tests matchs mais ils étaient important pour valider le travail des derniers mois.
Comment avez-vous vécu ces derniers mois marqués par la crise sanitaire ?
Même si l’annonce du report des Jeux m’a fait penser que les cartes allaient être rebattues, j’ai fait le deuil d’une qualification à Tokyo. J’ai pu mettre à profit cette période pour me régénérer physiquement. Désormais, mon corps ne me fait plus mal. Mon entraîneur de club au Blanc-Mesnil m’a convaincu de faire évoluer mon judo. C’était l’année idéale pour le faire avec du temps à l’entraînements et sans compétition. Je suis, maintenant, plus serein au moment de monter sur le tatami. Pendant cette période, j’ai appris beaucoup sur moi. Je pense que ma deuxième partie de carrière sera différente parce que j’ai mis a profit ces moments pour en ressortir avec des éléments positifs.
Parvenez-vous à vous projeter vers la suite de la saison ?
On évolue au jour le jour. Dès qu’il y a une compétition de deuxième division internationale, on essaie d’y participer même si pour le moment, elles s’annulent au dernier moment. Peut-être qu’on aura d’autres test matchs dans les prochaines semaines. Je vais rester dans une dynamique de travail en maximisant le temps pour reprendre les compétitions avec de nouveaux acquis.
Pensez-vous déjà aux Jeux Olympiques de Paris en 2024 ?
J’essaie de changer ma vision des choses. Je vais prendre ce qui arrive, c’est-à-dire performer sur les championnats d’Europe et du monde chaque année, remettre les pieds sur le circuit mondial, gagner des médailles en Grand chelems. Et si ça m’amène jusqu’à Paris, ce sera génial.