Sarah-Léonie Cysique est sélectionnée aux Jeux Olympiques pour représenter la France en moins de 57 kg. A 22 ans, la judokate de l’Aisne semble promise à un bel avenir.
Comment avez-vous réagi à l’annonce de votre sélection pour les Jeux Olympiques ?
Larbi Benboudaoud (sélectionneur des équipes de France, ndlr) a appelé individuellement les judokates concernées. Quand il a annoncé la sélection sur les réseaux, on le savait déjà. J’ai sauté de joie, j’étais heureuse. Cela concrétise quelque chose et il ne reste plus qu’à aller chercher la médaille d’or.
Comment a réagi votre famille ?
Ma mère a sauté partout (rires). Elle disait : « je n’en reviens pas » et « j’en étais sûre ». Mon père était aussi heureux. J’ai reçu beaucoup de messages de mes cousins, mes tantes, de mes frères et sœurs, tous contents pour moi et désolés de ne pas pouvoir venir.
Aller aux Jeux à 22 ans, c’est formidable pour vous…
Quand je suis arrivée à l’INSEP il y a quatre ans, on me parlait de Paris 2024. J’avais déjà en ligne de mire Tokyo. J’y pensais en secret. C’est allé très vite et je suis contente de ne pas avoir lâché quand j’étais jeune.
Tous ces moments où, plus jeune, vous vouliez arrêter le judo sont balayés grâce à cette participation aux Jeux…
Quand on est enfant, on ne voit que le côté amusement. J’ai voulu dire stop parfois parce que j’étais la seule fille de mon groupe et que toutes mes copines arrêtaient. Je ne voyais pas d’objectif à atteindre en judo. Quand les compétitions sont arrivées, j’ai eu le goût de la gagne et j’ai trouvé du sens.
Les Jeux au Japon lorsque l’on est judokate, ce seront forcément des moments magiques…
C’est quelque chose qui arrive une seule fois dans une vie. Je suis heureuse d’aller combattre au Japon dans une salle que j’ai déjà visitée.
Pensez-vous déjà aux Jeux de Paris en 2024 ?
Quand je vois la présence du public lors du tournoi de Paris, je n’ose pas imaginer comment sera l’ambiance pour ces Jeux. D’ailleurs, je trouve dommage qu’il n’y ait pas de public au Japon. Ce seront des premiers Jeux assez silencieux.
Vous allez participer aux championnats d’Europe, vendredi, à Lisbonne au Portugal. Quel est votre programme jusqu’au début de la compétition ?
On part mardi à Lisbonne. Le programme va être à base de tests PCR à gogo (rires) en France et à Lisbonne. Je vais m’entraîner pour poursuivre ma perte de poids et faire quelques réglages avant la compétition.
Quels seront vos objectifs lors des championnats d’Europe ?
Ce sera de me dépasser comme à chaque fois. J’espère faire une bonne compétition pour avoir le maximum de confiance en moi avant les Jeux. Avec la volonté de revenir avec une belle médaille d’or autour du cou.
Vous avez rejoint le dispositif « Athlètes SNCF » depuis 2019. Qu’est-ce que cette expérience vous apporte ?
Cela me permet de changer d’air, de pouvoir entrer dans la vie active et travailler au sein d’une équipe en dehors du sport de haut niveau. Je peux parler à d’autres personnes et d’autres choses que du sport. Je suis aussi moins introvertie que par le passé. Le fait de devoir travailler au contact de client me plaît beaucoup.