Julien Correia : « Lyon est représenté sur la carte du hockey »

Julien Correia, qui vient d’être élu deux mois de suite meilleur joueur du Lyon Hockey Club, va tenter de mener son club vers la finale de la Continental Cup à l’issue des demi-finales organisées du 16 au 18 novembre à la patinoire Charlemagne.

 

Que cela représente-t-il pour vous de jouer la Coupe d’Europe ?

C’est glorifiant ! Pour la plupart d’entre nous, ce sera la première fois. Ce sont des matches de haut niveau qu’on a tous très envie de jouer, on est impatients. On ne connaît pas les adversaires (Gomel, Kurbads et Arlan Kokshetau), donc on part dans l’inconnu. En revanche, nous, on se connaît bien et nous n’avons pas de doutes sur nous. Si on peut gagner les trois matches que l’on va disputer, on ne se privera pas !

Surtout qu’il y a une finale de Coupe d’Europe au bout !

Oui, ce serait un gros plus pour le club, une belle expérience pour nous. On sait depuis quelques semaines que cela va arriver, on essaie de ne pas trop y penser pour ne pas jouer la Coupe d’Europe avant qu’elle se joue. On est déterminés à répondre présent.

En attendant, vous vous déplacez mardi à Chamonix. Quel regard portez-vous sur le début de Championnat ?

Les résultats sont plutôt bons même si on manque un peu de constance, parfois même durant les matches. On peut encore faire mieux. On se rend compte qu’on est quasiment capables de gagner tous les matches. Le classement est très serré.

Quel est l’objectif ?

Se qualifier pour les play-offs ! Pour le moment, on est en bonne voie mais nous n’en sommes qu’au tiers de la saison. Il reste beaucoup de travail, mais je pense qu’on a l’équipe pour jouer les play-offs.

Vous disputez votre cinquième saison au club. Comment voyez-vous évoluer le LHC ?

Le travail de l’entraîneur a été très bon. On a créé un bon groupe de joueurs qui se connaissent très bien et connaissent les attentes du coach. Le club prend la bonne direction. La montée vers le sommet est longue, mais la descente peut être beaucoup plus rapide. Donc, on ne s’emballe pas, on essaie tous les ans de faire grandir un peu plus le club.

Vous sentez que le LHC peut aller titiller les meilleurs ?

Sportivement, c’est certain ! Lyon est représenté sur la carte du hockey. Quand ils nous affrontent, les adversaires savent que ce sont des matches compliqués. Ils nous respectent et c’est la première bonne étape qu’on a réussi à faire franchir au club.

À titre individuel, comment sort-on d’une saison aussi réussie (19 buts et 42 assistes en 50 matches) ?

C’est toujours très dur d’enchaîner une deuxième saison aussi excellente. Je me suis énormément préparé cet été, j’ai essayé de ne pas trop y penser. Juste améliorer certaines choses. Je garde tous les jours des routines qui me permettent de me sentir bien et de continuer à jouer de la bonne manière. Pour le moment, ça paie !

Quel objectif personnel vous êtes-vous fixé ?

Je ne me suis rien fixé, car la saison dernière a quand même été exceptionnelle. Je sais qu’enchaîner deux saisons comme ça est très difficile. Je ne me pose pas trop de questions. Je vois que, quand j’enchaîne les bonnes performances, ça répond aussi sur le plan statistique. J’essaie juste de faire mon boulot au mieux. On verra à la fin de la saison si le résultat a été aussi bon.

Être élu meilleur joueur français de Ligue Magnus est-ce un aboutissement ?

Oui, c’est un aboutissement, c’est une reconnaissance dans l’élite. J’étais très fier mais j’y penserai plus une fois que tout sera terminé. J’aurai eu une distinction individuelle. C’est toujours glorifiant mais ce n’est pas non plus la fin du cycle, je suis encore joueur. Si je peux mettre de nouveau mon nom sur ce trophée, pourquoi pas !

Et mettre votre nom sur le maillot de l’équipe de France ? Vous rentrez juste du rassemblement élargi des Bleus.

J’ai eu des bons contacts avec les entraîneurs, ça a été positif. Après, je sais que le niveau international, c’est un autre niveau. J’ai joué quatre matches avec les Bleus la saison dernière, j’ai pu mesurer la différence d’intensité. Énormément de joueurs évoluent à l’étranger où la concurrence est plus forte et le niveau plus élevé qu’en Ligue Magnus. Je bosse à l’entraînement, j’essaie d’être performant en matches et s’il y a cerise sur le gâteau, tant mieux !

Qu’est-ce qui vous manque pour être plus souvent appelé ?

Il faudra être très performant quand j’aurai ma chance. Si je continue à réaliser de bonnes performances, je pense que je l’aurai. Cela a été le message des entraîneurs. Je vais essayer d’apporter un plus à l’équipe.

Propos recueillis par Sylvain Lartaud
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