Julien Issoulié, DTN de la Fédération Française de Natation, revient sur le Giant Open, la façon dont les nageurs français l’abordent et les futures échéances.
Que vous inspire l’année 2022 ?
Ce que je retiens de l’année 2022, c’est que l’on a un groupe de nageurs qui a commencé à retrouver un certain niveau de performance et a retrouvé un peu le lien entre les anciennes générations et les nouvelles, avec des résultats pour les deux. D’ailleurs, on a eu des médailles aux championnats du monde, que ce soit de la part des plus jeunes, mais aussi des plus expérimentés. Et ce que je retiens aussi, c’est la vraie création d’une homogénéité un peu plus retrouvée, on va dire, en équipe de France, avec des résultats intéressants, que ce soit aux championnats du monde et aux championnats d’Europe.
Le Giant Open débarque ce week-end à Saint-Germain-en-Laye. Dans quel état d’esprit les nageurs abordent cette compétition ?
Je crois que ce cycle de compétitions s’aborde comme une phase de travail pour eux. On est assez loin des échéances importantes, comme les qualifications ou les championnats du monde. Donc je crois que c’est vraiment le sens de cette compétition, c’est une compétition de travail, dans une période de travail avec un format où ils peuvent répéter des courses, se challenger les uns les autres, avoir un enchaînement d’épreuves sur une semaine de compétition et je crois que c’est vraiment une partie intégrante. Ce n’est pas une compétition comme ils peuvent le faire parfois avec un week-end et on se retrouve un mois après. Il y a une grosse semaine de travail avec une alternance de déplacements, de compétitions, d’épreuves et ils l’abordent plutôt bien et avec l’ambition d’être bons. Si on regarde un peu ce qu’on a vu à Marseille, il y a tout de même des performances très intéressantes.
« L’idée avec le Giant Open, c’est que les nageurs puissent s’exprimer lors de ces rendez-vous »
De quelle manière vous êtes-vous préparé ?
On a construit l’enchaînement de manière à pouvoir rester dans l’objectif d’avoir de la confrontation, d’avoir un enchaînement et d’avoir un plateau avec des nageurs performants. L’idée, c’est surtout que les nageurs puissent s’exprimer lors de ces rendez-vous là.
Avez-vous fixé des objectifs aux équipes de France ?
Non je n’ai pas fixé d’objectif de performance en tant que tel, mais nous souhaitons vraiment que les nageurs puissent enchaîner les courses et les épreuves. Au regard du calendrier, je crois que c’est vraiment une période de travail qui permet plutôt de se donner des repères, de savoir où ils en sont, de savoir comment ils réagissent dans l’enchaînement des courses, de répéter des courses et peut-être de tester différentes stratégies. C’est vraiment une période de travail et d’expérimentation. Il n’y a pas d’objectif de performance. Et ce qui est plutôt appréciable, c’est que bien qu’il n’y ait pas d’objectif, on voit que les performances sont bonnes et donc ça c’est très intéressant.
Peut-on dire que le Giant Open est une bonne répétition avant les prochaines échéances ?
Je crois vraiment que c’est intéressant ce format de compétition. Etant donné que c’est la première fois que l’on prend part à cette compétition, il faudra faire des bilans des bonnes ou mauvaises choses et des axes d’amélioration Je crois sincèrement que l’enchaînement des compétitions à cette période-là est vraiment propice. Je crois aussi que le fait de leur permettre d’enchaîner les épreuves, d’enchaîner des compétitions va leur faire du bien dans leur stratégie de course. Et dans ce sens là, à mon avis, c’est une réussite. Au regard de ce qu’on a vu, le fait que les nageurs soient là, présents, engagés, en enchaînant les courses et avec des niveaux de performances intéressants, c’est déjà un premier pas vers une belle réussite.