Julien Meyer : « Nous n’étions pas à notre place »

Après un début de saison complètement manqué, le Chambéry Savoie Handball a enchaîné quatre succès en ce mois de novembre en Lidl Starligue. Une bonne passe qu’évoque Julien Meyer, jeune gardien de 20 ans du CSH et international français.

 

Julien Meyer, qu’est-ce qui a changé pour Chambéry en ce mois de novembre ?

Le calendrier surtout ! On affronte des équipes qui sont censées, sur le papier, être moins fortes que celles que l’on a affronté depuis le début du championnat. La trêve internationale a également fait beaucoup de bien au groupe, elle a permis de remettre certains automatismes en place. Un gros boulot a été fait et ça a tout de suite payé. On savait qu’il fallait avoir le déclic d’une première victoire pour arriver à avoir la confiance et à enchaîner les bonnes performances.

Il n’y avait donc pas de doute lorsque les défaites se sont accumulées ?

Non pas vraiment car nous avons confiance en nous, confiance dans le groupe. On se connaît très bien, on est super soudés et on a tous confiance l’un dans l’autre. Nous savons très bien que nous n’étions pas à notre place en début de saison. On a donc fait ce qu’il fallait faire, c’est à dire continuer à travailler et à nous améliorer afin de retrouver le chemin de la victoire. Les deux premiers mois de la saison ont été difficiles psychologiquement, mais on a tenu bon. Si on continue sur cette lancée, le bilan à Noël sera plutôt positif.

Depuis le début de saison, vous sentez-vous comme le gardien numéro un de l’équipe ?

Les mots sont peut-être un peu forts. Entre Yann Genty et moi, il n’y a pas vraiment de numéro un et de numéro deux. L’an dernier, j’étais le petit nouveau et je me devais d’avoir cette position d’élève par rapport à lui. Nous sommes encore très complices cette année et nous essayons tous les deux d’aider l’équipe. La concurrence est réelle afin de nous faire progresser mutuellement, mais ce n’est pas une concurrence mal placée pour savoir qui est numéro un. On est plutôt dans cette philosophie là.

Justement, sur quels aspects avez-vous progressé depuis votre arrivée à Chambéry ?

Je côtoie des joueurs qui ont un niveau supérieur à ceux que j’ai pu connaître avant. J’ai donc progressé dans tous les domaines, je me suis mis au niveau de mes partenaires. J’ai fait un grand pas un avant techniquement, mais aussi dans la connaissance du championnat, de ses tireurs… Ce sont des éléments qui permettent à un gardien de devenir mature.

Vous avez repris vos études, comment arrivez-vous à cumuler sport et études ?

Je fais un BTS Management des unités commerciales à Grenoble. Les études sont vraiment une échappatoire pour moi, ça me permet de me plonger dans autre chose. Il y a des moments où je n’ai pas trop envie de penser au handball, et c’est vraiment possible en me concentrant sur mes études où tout est informatisé. Ça se fait à distance, je peux donc m’y mettre quand j’ai un moment, quand je le souhaite. J’ai besoin de cumuler études et sport pour être équilibré, pour me sentir bien. J’ai besoin de cet éveil intellectuel, c’est un « kiff » personnel (rires).

Propos recueillis par Olivier Navarranne

 

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