À 21 ans seulement, la biathlète Justine Braisaz a confirmé sa progression cet hiver en remportant sa première victoire en Coupe du monde, du côté du Grand-Bornand. La jeune tricolore, régulière dans ses performances, sera très attendue lors de ses premiers Jeux olympiques à PyeongChang.
Comment analysez-vous votre progression cet hiver ?
Il est vrai que le début de saison a bien fonctionné. Je crois que c’est tout simplement parce qu’il y a du travail derrière. Psychologiquement, j’ai passé un palier supplémentaire dans la manière d’appréhender les courses, de m’écouter un peu plus et de m’écarter des résultats des autres. Je me concentre avant tout sur ma performance, ce qui me permet de maîtriser beaucoup plus mon sujet. C’est un travail de fond sur lequel je planche depuis plusieurs mois. Je suis encore jeune, je n’ai que 21 ans. Peut-être que jusque-là je n’avais pas la maturité nécessaire et que ça vient avec le temps. Ce que je peux dire, c’est que je suis toujours en construction.
Votre victoire en Coupe du monde au Grand-Bornand a-t-elle joué le rôle de déclic ?
C’est certain. Il y a toujours des moments où on a un bon ressenti. Parfois, ce n’est pas du tout le cas, mais ce jour-là j’étais bien. J’ai abordé cette Mass Start avec beaucoup de détachement, c’était la dernière course de ce grand bloc du mois de décembre. J’avais besoin de faire évoluer mon tir et j’avais envie de prendre du plaisir en arrivant sur le pas de tir, de m’engager encore plus. C’est ce que j’ai réussi à faire en me détachant complètement du résultat. Finalement, tour après tour, tir après tir, j’ai vécu l’instant présent en maîtrisant totalement ce que j’étais en train de faire. Je ne regardais pas ce que faisaient mes adversaires. J’étais concentrée sur moi, sur ma course, qui semblait couler de source tellement tout se passait bien. Ce n’est que dans le dernier tour que je me suis rendu compte que la victoire était à portée de skis. C’est évidemment le genre de journée et de sensations que l’on a envie de vivre lors de chaque course.
Vos objectifs ont-ils évolué après cette victoire, êtes-vous plus ambitieuse ?
Pour le moment, les objectifs restent les mêmes qu’au début de l’hiver. Les bons résultats du mois de décembre n’ont pas changé le fait qu’il faut que je sois plus régulière au niveau du tir ; cela fait partie des objectifs majeurs que je me suis fixés. J’avais vraiment progressé dans ce domaine lors de la préparation, notamment celle du tir couché, et j’avais très envie de mettre ça en pratique sur les courses. Une course est un événement extrême où il arrive que l’on passe à côté pour diverses raisons. Cela m’est arrivé ces dernières années : j’ai parfois perdu mon fil conducteur en me focalisant trop sur mes résultats. Mon objectif principal est d’apprendre à me connaître et à maîtriser tous les éléments, afin justement d’éviter de passer à côté et d’être maître de mon sujet. En termes de résultats, l’évolution a été nette après le travail de l’été et de l’automne. D’autant que c’est une année spéciale ; on a toujours l’impression que tout le monde est meilleur lorsqu’il y a les perspectives des Jeux olympiques. Mais je ne me fixe pas d’objectifs précis, de nombre de courses à gagner, de podiums à atteindre. Ce n’est pas en me fixant des limites que je prends le plus de plaisir.
Découvrez ici la suite de l’interview de Justine Braisaz
Olivier Navarranne
Pouvez-vous m’expliquer quelle a été la mise à jour de l’article du 12 février 2018 ?
J’ai l’impression que vous avez simplement triché sur la date pour faire remonter l’article dans les actualités de Google.
Personnellement je suis énervé de tomber sur cet article que je crois récent, en lien avec la course du jour aux JO et de tomber sur un vieil article dont je ne connais même pas la date.
Bonjour,
L’article, issu de notre magazine de février, a bien été publié le 12. Il n’y a donc eu ni de mise à jour, ni de triche…
Bonne journée,
L’équipe SPORTMAG