À 23 ans, Justine Charroux est l’un des plus grands espoirs du moto-cross tricolore. Pourtant, rien ne prédestinait la native des Yvelines à prendre cette trajectoire sportive. Une histoire comme seul le sport peut en offrir…
Son caractère, sa détermination et sa passion sont autant de valeurs qui la rendent unique. Dans le monde du moto-cross français, Justine Charroux a incontestablement une place à part. Un statut qu’elle est allée chercher à force de courage, de travail et d’abnégation. « Sur un plan purement sportif, Justine est l’une de nos meilleures pilotes de moto-cross en France. C’est quelqu’un de très concentrée sur sa carrière ; elle porte un rêve et un élan autour desquels on peut se réunir. Elle y met tellement d’énergie qu’elle donne vraiment envie d’être aidée », admet d’emblée Philippe Thiebaut, DTN à la Fédération Française de Moto. Et pourtant, la trajectoire sportive de la pilote picarde aurait pu être bien différente. « J’ai commencé la moto à l’âge de sept ans, par pur hasard. Normalement, on tient cela d’un héritage familial mais, là, ce n’était pas le cas. J’étais à la montagne, je suis montée sur un quad et cela m’a plu. En rentrant de vacances, je suis allée avec mes parents au circuit de moto-cross des Mureaux, et c’est là que j’ai débuté la moto sur PW50. Jamais ils n’auraient pu imaginer que cela me plairait. Aujourd’hui, le moto-cross fait clairement partie de ma vie », explique Justine Charroux. Mais, si ce parcours est clairement atypique, il est surtout intensément tourné vers la passion du motocross, et ce, depuis de nombreuses années. « Quand j’étais petite, je partais tous les ans en février chez mes grands-parents. Au fil des années, je partageais ces vacances avec un stage de moto-cross à l’école de pilotage PRO-STAGE, où je travaille actuellement. Très rapidement, je suis passée à deux semaines de stage. J’ai su très tôt que ce sport allait faire partie de ma vie ».
Un mental à toute épreuve
Si la passion et le talent sont des éléments qui collent parfaitement à la pilote picarde, le caractère et le mental ont également énormément compté dans sa progression. Des éléments dont l’importance ne fait aujourd’hui plus aucun doute dans l’exercice du très haut niveau. « Cette maturité dont elle fait preuve, je dirais que c’est le capital nécessaire pour percer. Au moment de son émancipation, Justine a su dire que c’était son histoire, son projet. C’est très rare, c’est là que l’on reconnaît les sportifs de haut niveau qui savent où aller et par quel moyen y arriver. Pour la Fédération, c’est merveilleux d’avoir une pilote comme Justine. Elle fait partie des deux ou trois filles qui sont de véritables porte-drapeaux pour encourager de jeunes sportives à nous rejoindre », se réjouit le DTN. Mais ce mental hors-norme n’est pas arrivé tout seul ; Justine a su le développer très tôt dans sa carrière. En 2011, après s’être fracturé la clavicule en cinq morceaux, la Picarde a su faire preuve d’un courage incroyable pour remonter sur la moto et montrer ainsi toute l’étendue de son talent. Un événement qui peut paraître anecdotique, mais qui montre bien la volonté et la soif de vaincre de la pilote née en 1993. « Dix-sept jours après mon opération, je roulais déjà sur le terrain où je me suis blessée. Et j’ai fini deuxième de la course. Il faut savoir ce que l’on veut. Tant que la passion sera là, je me battrai pour y arriver », raconte Justine.
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