Sur les tatamis depuis toujours, Paolo Pétagna continue son ascension dans le karaté. A 13 ans, il est surclassé en U16 et vise l’élite mondiale.
La relève du karaté français se prépare à Palavas-les-Flots. En 2022, Paolo Pétagna brille sur les compétitions de jeunes. En compétitions nationales (Coupe de France et Open de France), le jeune karatéka collectionne les médailles. Il s’exporte aussi à l’international, avec, entre autres, le trophée de l’Open international de Turin dans la poche. A Venise, en décembre, l’Héraultais atteint la finale de la Ligue Mondiale des Jeunes, la compétition de référence dans sa catégorie d’âge. Sur une soixantaine de pépites tricolores engagées, il est le seul à aller si loin dans le tournoi. Déjà surclassé en U16, il gravit les échelons un à un. Au point que l’école comprend l’enjeu : « parfois, je dois rater des cours pour aller en compétition à l’étranger. Quand il y a des résultats derrière, le directeur ne regrette pas sa décision ! », sourit le jeune champion.
Avec l’appui du père
Pour Paolo Pétagna, l’histoire avec le karaté dure depuis toujours. Son père, Christophe, est un ancien athlète de haut niveau et le fondateur du club de Palavas-les-Flots. « Paolo est sur les tatamis depuis tout petit. Je l’ai amené avec moi pour commencer à pratiquer à l’âge de deux ans et demi. Il n’a jamais quitté depuis », raconte le père. Ce que préfère le karatéka, c’est la compétition : « L’aspect ancien du karaté, les traditions etc, ce n’est pas forcément ma passion… Ce que j’adore, c’est me dépasser, aller sur des grands rendez-vous et montrer ce que je sais faire. » Posé, Paolo a les pieds sur terre, mais n’en reste pas moins ambitieux : « Plus tard, je me vois bien me lancer dans ma carrière sportive. Mon rêve, c’est d’atteindre l’équipe de France, et de disputer des grands championnats ».
A la recherche de sponsors
Dans la vie, le karaté a permis à Paolo de gagner en confiance. « Le karaté m’apporte beaucoup de calme et de sérénité. Quand des plus costauds m’embêtent, je sais que j’ai de quoi me défendre ! Combattre et m’entraîner me permet aussi de me dépenser. » Désormais, le jeune collégien enchaîne les grandes compétitions de jeunes. Il s’entraîne presque tous les jours, avec son père bien sûr, mais aussi avec une coach particulière, ancienne membre de l’équipe de France. Il est régulièrement convoqué avec les regroupements régionaux des jeunes karatékas, et les compétitions à l’étranger se multiplient. « La recherche de partenaires devient nécessaire », explique Christophe Pétagna. « Les voyages, les entraînements, tout cela à un coût, autour de 20-25 000 euros la saison. Pour cela, on cherche à attirer des sponsors, qui souhaiteraient le soutenir ». Avec 11 000 abonnés à son compte Instagram, le jeune sportif publie sur son sport et sa vie de karatéka. Une carrière prometteuse qui ne fait que commencer.