Kévin Delporte : « Le BMX n’est pas assez mis en avant »

Kevin Delporte (76D) a vite distancé ses adversaire et s'est imposé à Hennebont en Coupe de Bretagne en catégorie élites régionaux. Photo Manuel Hervé

Champion du monde de BMX, Kévin Delporte compte encore remporter de nombreux titres cette année. Entretien avec le champion breton.

 

Au mois d’août dernier, vous avez été sacré champion du monde de BMX chez les masters. Que représente ce titre pour vous ?

Ce titre représente l’aboutissement de beaucoup de préparation. Pendant deux années, j’ai intensément travaillé avec mon entraîneur, Jeremy Le Pennedu, dit « MIM ». C’est aussi le résultat de sacrifices personnels et professionnels. Forcément, remporter ce titre m’a fait très plaisir !

Quels sont vos principaux objectifs cette saison ?

Mes objectifs sont de moindre importance cette année. La saison passée, je souhaitais faire un maximum de résultats pour mon nouveau partenaire de l’époque, « PRO START ». A savoir remporter des titres sur les championnats de Bretagne, France, Coupe de France et Monde. Cette année, je pense faire quelques Coupes de Bretagne et de France, mais pas la totalité. Nos objectifs, avec mon entraîneur, seront aussi de remporter les championnats de France, d’Europe et du Monde.

Récemment, vous avez quitté Fougères faute de la création d’une piste de BMX. Estimez-vous que la commune ne vous a pas assez aidé ?

Effectivement. Après quatre années à attendre un terrain de BMX promis par la commune, j’ai préféré quitter Fougères. Pour pouvoir profiter pleinement des quelques années qu’ il me reste à rouler au niveau où je suis actuellement, il me fallait un terrain pour m’entraîner. Je regrette que la commune n’ait pas tenu ses promesses par rapport au terrain, comme pour ce qui concerne l’aide pour mes déplacements en compétition. C’est dommage, j’aurais bien aimé être aidé comme certains autres sportifs pratiquant des disciplines plus reconnues.

Votre discipline n’est guère médiatisée en France. Comment l’expliquez-vous ?

Je pense que c’est un tout. Au fond, la faute revient à la Fédération française de cyclisme. Elle ne met pas assez en avant le BMX. Elle préfère privilégier des disciplines plus anciennes et dont le nombre de licenciés est plus important.

Parvenez-vous à vivre du BMX ?

Non, je ne vis pas du BMX. Je suis commercial pour un distributeur de matériel de chauffage, destiné aux professionnels, sur les quatre départements bretons.

Par Arnaud Lapointe
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