Double médaillé d’argent lors des deux derniers Jeux olympiques, le décathlonien n’est toujours pas qualifié pour ceux de Paris 2024. Le recordman du monde de la discipline reste sûr de ses forces et de son expérience.
Comment allez-vous physiquement ?
Ça va super bien ! (sourire) Je m’entraîne beaucoup pour participer à un décathlon fin mars (Ndlr : celui de San Diego en Californie du 21 au 23). Je l’appréhende plutôt bien. L’envie des Jeux olympiques monte. C’est difficile de se concentrer sur des minimas quand on a autant d’objectif pour la compétition en elle-même. Il ne faut pas sauter les étapes. Je me sens bien physiquement et il ne faut pas faire un énorme total non plus (Ndlr : les minimas olympiques sont à 8460 points) donc je suis assez confiant.
Finalement, est-ce que ce n’est pas le plus dur d’accrocher cette qualification olympique plutôt que de performer au Stade de France en juillet prochain ?
Non quand même ! (rire) Quand on parle d’être champion olympique et de faire les minimas, ce n’est pas la même sphère en termes de total et de performances. Si j’avais aussi peu de pression de faire les minimas que d’être champion olympique, cela serait vraiment facile de l’être alors (sourire).
Si vous n’arrivez pas à réaliser ces minimas en mars, quelles sont les autres opportunités ?
J’en ai jusqu’à fin juin. C’est la date qui va clôre les qualifications. En décathlon, il peut y avoir des zéros, des ratés… Il ne faut pas être pressé, se mettre la pression. Il faut avant tout avoir confiance en soi. Les entraînements se passent vraiment bien en ce moment, je suis très régulier depuis quelques mois. Cela faisait longtemps que ce n’était pas arrivé. Préparer un décathlon, c’est compliqué et là cela se passe bien pour le moment.
Les médailles des Jeux de Paris ont été dévoilées le 8 février dernier. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Elles sont magnifiques. J’adore les symboles qu’il y a dedans, avec le soleil et la ferraille de la tour Eiffel. Elles ont l’air vraiment sympas. Elles donnent envie oui et non (sourire). Ce sont des médailles, des objets. C’est tout ce qui a derrière qui me donne envie.
Au-delà de la compétition, vous avez aussi été désigné porteur de la flamme olympique à Montpellier le 13 mai prochain…
C’est un symbole. La flamme olympique n’existe pas pour rien. Avoir la flamme, c’est quelque chose qui s’anime en nous. Personnellement, j’ai quelque chose de très animé envers mon sport. Cela symbolise donc énormément de choses pour moi. Porter la flamme et donner le relais à quelqu’un d’autre va être cool à faire même si, ce que je préfère, c’est être dans le Stade (sourire).