Demain à 20h45, l’équipe de France disputera le premier match de son histoire dans un Championnat d’Europe. Face à l’Espagne, tenante du titre, les Bleus n’auront absolument rien à perdre. À 24 heures de ce rendez-vous historique, Kévin Ramirez s’est confié à SPORTMAG…
Kévin, dans quel état d’esprit êtes-vous à quelques heures de votre premier match ?
On commence à monter crescendo. Nous avons eu une première étape à Clairefontaine avec quelques entraînements, avant de faire des matchs amicaux en Croatie. Là, nous avons attaqué les entraînements en Slovénie, à Ljubljana. Entre l’esprit de compétition qui commence à monter et l’organisation de l’UEFA, on sent que l’échéance approche.
La sélection n’avait jamais vécu une telle compétition, un temps d’adaptation est-il nécessaire ?
C’est clair que c’est nouveau pour tout le monde, même si plusieurs joueurs de l’équipe ont déjà joué la Ligue des Champions ou le Championnat d’Europe Universitaire. En plus, on démarre d’entrée face à l’Espagne, l’expérience peut effectivement compter dans ce genre de rendez-vous. Mais d’un autre côté, on a une insouciance et une vitalité qui peuvent créer de belles surprises.
Vous jouerez demain votre première rencontre face à l’Espagne. Comment trouvez-vous le groupe ?
On a beaucoup travaillé ces dernières semaines. Nous sommes montés en puissance au fil des matchs amicaux, la confiance est arrivée avec ces bonnes prestations. Aussi bien physiquement que mentalement, je pense que nous sommes bien, c’est encourageant pour la suite.
Justement, ce match face à l’Espagne, c’est un énorme test pour une première !
C’est clair que l’on aurait pu avoir un meilleur tirage ! Tout le monde connaît l’Espagne, on sait que ce sera très difficile. Mais on sait également que nous avons des qualités et que nous pouvons gêner n’importe quelle équipe. On ne va pas calculer, même si le fait d’être à l’Euro est déjà un exploit, on en veut plus. Nous sommes des compétiteurs.
Vous êtes l’un des plus expérimentés de l’équipe, votre rôle est essentiel…
Oui, c’est vrai. Mais nous sommes plusieurs dans ce cas, on a la chance d’avoir un groupe assez complémentaire. On va dire qu’il y a les moins jeunes qui essayent d’apporter leur expérience et les plus jeunes qui amènent leur insouciance. Après, on a un groupe où tout le monde a conscience de l’importance de la compétition et de l’enjeu. Dans notre tête, nous n’avons qu’une seule envie, c’est d’aller en quart de finale.
Que peut-on vous souhaiter pour ce Championnat d’Europe ?
Déjà, de ne pas avoir de regrets et de tout donner. Après, on verra où cela nous mènera. Mais si on peut créer l’exploit d’aller en quart de finale, ou même plus loin, on ne s’en privera pas. On va prendre les matchs les uns après les autres mais ce qui est sûr, c’est que nous n’allons rien donner aux autres. On donnera tout pour représenter au mieux la France.
Un dernier mot sur les enjeux de cette compétition, qui sont énormes pour la discipline…
Oui, on sait que c’est très important, d’autant que nous sommes beaucoup plus exposés depuis notre qualification. On a besoin de cette médiatisation, c’est essentiel pour la discipline. C’est super positif, maintenant, à nous de jouer pour continuer sur cette lancée et faire perdurer ce mouvement.
Propos recueillis par Bérenger Tournier